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Un supporter 'ultra' de Charleroi risque 4 ans de prison pour vol et dégradation: il est détenu pour une bagarre mortelle

Un supporter du Sporting de Charleroi membre du club "Storm Ultra", a comparu jeudi devant le tribunal correctionnel de Charleroi dans un dossier de vol avec violence, coups et dégradation d'un véhicule datant de 2015. Le parquet a requis quatre ans de prison à son encontre. D.D. est actuellement détenu pour la bagarre qui avait coûté la vie à Pierre Clynhens, à Jamioulx, en janvier dernier.

Poursuivi pour diverses préventions, D.D. ne reconnaît que des coups et blessures à l'égard d'un ami d'enfance qui l'a apostrophé devant un café de Charleroi, le 25 septembre 2015. Le beau-père de la victime est alors intervenu et a bousculé le prévenu avant d'être roué de coups, selon le parquet, par ce dernier et sa bande.

L'homme a également été menacé à l'aide d'un sabre katana et, d'après-lui, dépouillé de 350 euros avant que le groupe d'individus ne détruise la BMW de son beau-fils. Me Donatangelo, conseil des parties civiles, a expliqué que le beau-père a perdu connaissance brièvement et que, depuis cette agression, il souffre d'un problème à l'oeil et d'un stress post-traumatique intense.

Le parquet a requis une peine de quatre ans de prison contre D.D., estimant qu'il était bien l'instigateur de cette bagarre "gratuite" mais concédant qu'il n'existait pas de preuves pour l'accuser d'un quelconque vol. La magistrate a également rappelé que ces faits étaient similaires à ceux qui se sont produits en janvier dernier, à Jamioulx, où un quadragénaire a été tabassé à mort par un groupe de supporters "Storm Ultras".

Un meurtre pour lequel D.D. est actuellement en détention préventive. Me Gras, conseil du prévenu, a rappelé que le tribunal n'avait pas à juger les faits gravissimes de janvier, mais bien une altercation de 2015. Si l'avocat a reconnu les coups sur l'ami d'enfance, qui avait bousculé son client dont le bras était en écharpe à la suite d'un accident, il plaide l'acquittement pour le reste des préventions.

Selon l'avocat, les victimes elles-mêmes ne peuvent confirmer que c'est D.D. en personne qui a porté des coups au beau-père et participé à la destruction de la BMW. Il a sollicité un sursis, reconnaissant que son client était "un beau bébé qu'il ne fallait pas titiller, surtout quand il a bu". Le jugement interviendra le 13 juin.

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