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Vincent, l'ambulancier attaqué au couteau à Charleroi, témoigne: "En une demi-seconde, j'étais au sol"

Un ambulancier en intervention a été agressé par deux automobilistes ce lundi à Roux, près de Charleroi. Une agression particulièrement violente. L'ambulancier, au sol, a été frappé. Il a évité de justesse les coups de couteau que tentait de lui assener l'un des automobilistes.

"En une demi seconde, j'étais au sol en train de me faire rouer de coups et frappe de partout. On n'a rien compris à ce qui se passait dans un premier temps", témoigne Vincent, l'ambulancier victime de l’agression.

Hier, l’ambulance de Vincent était au milieu de la rue. Un automobiliste en est venu aux mains pour quelques minutes d’attente. Le temps de charger la patiente.

"Ils nous mettaient la pression et nous montraient clairement qu'on les dérangeait et qu'il fallait qu'on se retire pour qu'ils passent. Il y avait pourtant les feux bleus. C'est une ambulance 112 quand même. Ils se sont alors mis devant nous. Un des individus m'a insulté et m'a bloqué. Il a ouvert la porte, il m'a chopé par le col, et il m'a mis à terre", poursuit-il. 

Cela va de plus en plus loin

À Châtelet, le 14 janvier 2022, nous avions déjà rencontré Vincent pour parler des violences. Il s'agit de sa seconde agression physique en quelques mois. "Cela va commencer à devenir limite car moi, personnellement, je n'ai pas signé pour ça."

Ses collègues sont outrés. "Ce sont directement des agressions verbales. Cela en vient aux mains. Il y a ici une arme. Cela va de plus en plus loin et on ne sait pas où on va", confie Fabrice, ambulancier depuis 33 ans.

Les suspects, un père et son fils de 17 ans, ont été privés de liberté. Ils seront poursuivis pour coups et blessures, avec la circonstance aggravante que la victime exerce un service d’intérêt général.

"Ce sont évidemment des faits très graves. C'est la raison pour laquelle le dossier a été confié à un juge d'instruction avec une demande de mandat d'arrêt et une demande d'aliénation du véhicule qui a été saisi", explique Amélie Di Vincenzo, substitut du procureur du roi de Charleroi. Le fils portait l’arme. Le parquet demande son placement en institution.

Pour l'ambulancier, cette agression a de lourdes conséquences psychologiques, et remet en question la suite de sa carrière professionnelle.

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