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Visite du dernier chantier naval en Wallonie: "Piscine rétractable et baies vitrés", ce navire est le "fruit d'un travail colossal"

Chez nous, le chantier naval de Beez, à Namur, se prépare à livrer un nouveau bateau de croisière fluvial. Un navire qui partira pour le Portugal la semaine prochaine. Une commande qui permet à cette entreprise, la dernière du genre en Wallonie, de se maintenir sur ce marché très concurrentiel des constructeurs de bateaux

C'est la course contre la montre à Beez à 8 jours de la livraison. Ce bateau de 840 tonnes est le fruit d'un travail colossal: 80 mètres de long, 11.4 mètres de large, ce bateau a été construit en 9 mois à peine. Une trentaine d'ouvriers issus d'une dizaine de nationalités différentes travaillent dans cet impressionnant bâtiment, 10 heures par jour pour le glisser dans la Meuse, dans tout juste une semaine.

André Franquinet, directeur technique détaille comment il a vécu ces derniers jours: "A la fin du bateau, c'est très stressant. Le problème, c'est le délai et on doit courir de tous les côtés, surveiller tout et suivre tout. J'ai très dur à m'endormir pour le moment. A 3 heures du matin, je n'ai pas encore trouvé le sommeil ".

Il y a moins d'un an, ce bateau n'existait pas. Il est assemblé de toutes pièces sur le chantier naval de Beez, situé près de Namur. C'est un travail de titan pour concevoir celui qui sillonnera le fleuve Duro entre le Portugal et l'Espagne avec 120 passagers en cabine.


Une vraie prouesse

Une visite d'une future cabine était visible dans notre RTLinfo 13H: "Vous avez ici une douche, et une surface d'une dizaine de mètres carrées avec une magnifique baie vitrée".

Thierry van Frachen termine cet été le 31ème bateau du genre. Il est le dernier constructeur belge, toujours en activité. "Tous les chantiers navals constructeurs ont disparu et nous sommes assez fiers d'être les derniers en Wallonie. Il existe encore d'autres chantiers qui font de la réparation de bateaux et de péniches. Il y en a quelques uns en Flandre et surtout en Wallonie".


Une piscine rétractable

Les finitions et les menuiseries intérieures seront posées à Strasbourg, mais la fabrication wallonne de ce navire de croisière est une prouesse, notamment en raison de ses très larges baies vitrées, mais aussi grâce à une piscine rétractable.

"Il y a un verrin qui va monter et descendre la piscine. Elle sera à la hauteur du plafond avec, en bas, une hauteur de 1,80 m. Ce sera pour passer juste un pont au Portugal", décrit Victor Stroll, directeur technique "Croisieurope".

Le succès de ces croisières fluviales contribuent à l'essor de cette entreprise, avec un chiffre d'affaire l'an dernier de plus de 11, 4 millions d'euros. pourtant son carnet de commande ne lui permet aucune projection au delà de 9 mois.

Reportage de Benjamin Brone, Michael Danse.

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