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"Nous n’avons eu qu’un seul accrochage": Jacques Legros s'explique sur sa relation avec Jean-Pierre Pernaut

Jacques Legros s’est construit une longue carrière de journaliste. Il est notamment connu, car il a été le joker de Jean-Pierre Pernaut au 13 Heures de TF1. Dans un livre qui paraitra le 4 octobre, "Derrière l’écran", le présentateur revient sur ses quarante ans dans la profession ainsi que sur son accrochage avec le Jean-Pierre Pernaut, décédé en mars dernier.

Au sein du bouquin, il revient sur ce qu'il qualifie comme son "seul" accrochage avec le présentateur. Avec l’arrivée du Covid et du premier confinement, les directions de TF1 ont décidé que Jean-Pierre Pernaut allait présenter le journal depuis chez lui. Le joker, Jacques Legros, serait donc le seul en plateau. "On lui avait installé un mini-studio automatique à son domicile. Mais il voulait garder le premier rôle (dans le journal, NDLR) et sollicitait l'équipe plus que nécessaire. De mon côté, je ne savais jamais de quoi il allait parler. Il rechignait à partager. Il voulait de plus en plus prendre la main sur l'ensemble du journal. Je commençais à bouillir intérieurement, jusqu'au jour où j'ai éclaté, rassemblé mes affaires et repris le chemin du parking et de ma voiture. Puisqu'il voulait faire le journal à ma place, qu'il vienne le faire !"

Écarter Jean-Pierre Pernaut ? 

"Cela partait d’un bon sentiment de la part de la direction de l’info de TF1. Il ne s’agissait pas de l’écarter, mais de lui laisser une fenêtre dans le journal. Je me permets de rappeler que j’ai pris tous les risques pour que lui puisse être à l’abri. J’avais à peu près le même âge et je pouvais moi aussi attraper le Covid dans cette rédaction où ça tombait comme des mouches", se souvient Jacques Legros face à nos confrères de 20 minutes.

Il se justifie sur l'anecdote : "Forcément, quand Jean-Pierre s’est retrouvé avec moi, dans le même journal, que je dirigeais quand lui avait un second rôle alors qu’il était en pleine forme, c’était pour lui insupportable et je le comprends". De fait, Jacques Legros admet avoir perdu son sang froid une fois face au présentateur décédé : "Un jour, j’ai eu un mouvement d’humeur. Je l’ai raconté dans le livre en pensant que c’était plutôt marrant qu’autre chose, mais il ne faut pas en faire un fromage. J’ai dit : "Merde, il y en a marre !" On était épuisés, on faisait des journaux d’une heure en ne parlant que de Covid, on traversait un Paris désertique, on avait l’impression de vivre une guerre bactériologique. C’était un truc de fous. En vingt-quatre ans, ce fut le seul accrochage entre nous."

Pendant plus de vingt ans, les relations entre les deux journalistes sont restées professionnelles et cordiales. "Nous n'étions pas amis, mais pas non plus ennemis", confie Jacques Legros dans son livre. "Je dirais juste que nos relations étaient plus distantes et moins lisses qu'on aurait pu l'imaginer", reconnaît-il. Il précise toutefois que "sa présence a été rarement pesante". 

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