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Coronavirus en Belgique: "Je prends le temps de vivre", l'humoriste Renaud Rutten redécouvre son quotidien pendant le confinement

Le coronavirus en Belgique pousse des millions de Belges au confinement chez eux. L'occasion de redécouvrir les choses essentielles pour l'humoriste Renaud Rutten.

Comme chaque jour dans le RTL Info 13H, une personnalité raconte comment elle vit le confinement. Ce midi, le comédien et humoriste Renaud Rutten nous fait découvrir son quotidien chez lui.

Comment vivez-vous le confinement?

Je le vis très bien. Vous ne trouvez pas qu'on dirait un peu Marlon Brando dans Apocalypse Now, dans sa grotte ? Moi je me suis confiné dans ma maison.

Pourquoi cette ambiance justement ? C'est fort sombre. 

Oui c'est fort sombre, c'est pour pouvoir mieux réfléchir au sort du monde et ce qui va se passer après. Non, ce confinement se passe bien quand même. C'est assez sympa. J'ai un peu l'impression d'être à un buffet. Quand vous arrivez à un buffet que vous ne connaissez pas, c'est comme au début du coronavirus, au début je me suis dit 'ma maison, je ne la connais pas bien'. Donc j'ai découvert des tas de petits endroits où il y avait des choses qui étaient cachées, je me suis dit 'je vais faire ça', comme un buffet on se dit 'tiens, je vais prendre un peu de saumon'. Et puis finalement, quand on a rangé trois fois la même pièce, on revient toujours à la tartine de Nutella.

Comment occupez-vous votre temps ? 

Je fais pas mal de choses, j'ai des projets. Notamment un projet avec mon pote Frédéric Etherlinck qui nous a représenté à l'Eurovision il y a quelques années. J'observe aussi la nature. Ce matin, je me suis réveillé, il y avait des chevreuils en bas de chez moi, il y avait un pic épeiche. Je cuisine, je joue aux cartes avec ma femme et je prends le temps de vivre. C'est pas plus mal ce truc-là, quand on a le temps. Parce que je voudrai quand même féliciter tous les gens qui ne sont pas confinés et qui sont eux en train de bosser, de soigner des gens, de ramasser nos poubelles, d'étiqueter nos articles à la caisse. 

Vous dites que vous n'êtes pas très réseaux sociaux en temps normal. Est-ce que vous y passez plus de temps ?

Pas trop, je suis déjà étonné pouvoir vous voir. Je découvre un peu cet appareil. Je croyais que c'était un livre au départ mon MacBook.

Est-ce que cette situation totalement inédite vous inspire pour de futurs sketchs ?

Indéniablement, c'est certain que ça nous change, nous les humoristes parce qu'on voit d'habitude beaucoup de monde. C'est la première fois que je suis en train de parler à un petit point noir. D'habitude il y a des gens dans la salle qui sont là et qui rient. C'est très difficile d'avoir envie de faire le con alors qu'il n'y a personne qui est là pour rire en face de moi. Pour vous ça me fait quand même plaisir mais c'est certain que ça va déclencher des choses. J'ai déjà vu un petit peu sur internet, des gens qui ont de bonnes idées. J'ai vu l'autre jour Bohemian Rhapsody de Queen sur le coronavirus et c'est bien. Ça ouvre l'esprit, comme ce que disait Peter Brook : c'est l'espace vide. Quand il n'y a rien, à un moment donné l'imagination démarre et vous pouvez avancer des trucs. 

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