Accueil People Royauté

"C'est plutôt une tarte salée…": Charles III se met les Lorrains à dos avec le menu du couronnement

On le sait, les Français sont tatillons question gastronomie et les Lorrains ne font pas exception… bien au contraire. Le chef Philippe Etchebest en a fait les frais quand il a osé dire au monde qu'il mettait du fromage dans la quiche lorraine. Après cet épisode, Charles III pourrait aussi avoir à faire aux puristes de l'est de la France.

La raison? Samedi, le roi et la reine vont servir à leurs invités une "quiche du couronnement" lors du banquet. Mais d'après les rois de la quiche, le terme est galvaudé, il s'agira plutôt d'une tarte salée. Le souverain britannique a choisi en personne la recette de ce mets végétarien, composé d'épinards, de fèves et d'estragon, un plat peu cher et simple à cuisiner, qui "s'adapte facilement à différents goûts et préférences", vante la famille royale britannique.

Un menu qui devrait plaire au plus grand nombre mais qu'on ne peut appeler quiche selon Evelyne Muller-Derveaux, grand maître et présidente de la confédération de la quiche lorraine, à Dombasle-sur-Meurthe, dans l'est de la France. "Certes, ils n'ont pas parlé de quiche lorraine mais étymologiquement, quand on utilise le mot 'quiche', cela sous-entend qu'elle est lorraine puisque le mot est lorrain. Si on pousse le raisonnement jusqu'au bout, parler de 'quiche lorraine' est presque un pléonasme", explique-t-elle. Elle conclut amusée: "On est peut-être un peu exigeants, mais c'est normal, on défend un produit."

La quiche du couronnement servie samedi ne sera donc finalement qu'une lointaine cousine de la quiche lorraine, la mère de toutes les quiches dont les origines remontent aux alentours de 1540. Détail savoureux, ce plat est apparu sous le règne d'un autre Charles III, duc de Lorraine au XVIe siècle, époque de paix et de prospérité dans la région, rappelle encore Mme Muller-Derveaux.

À lire aussi

Sélectionné pour vous