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Accusé de harcèlement moral et sexuel, le patron du foot brésilien est définitivement écarté de son poste

La Confédération brésilienne de football (CBF) a confirmé la "vacance" du poste de président, après une nouvelle sanction imposée contre Rogério Caboclo, mis à pied en juin suite à des accusations de harcèlement moral et sexuel.

Lors d'une assemblée générale tard jeudi, les présidents de fédérations régionales ont décidé à l'unanimité de suspendre M. Caboclo pour vingt mois supplémentaires, ce qui le tient à l'écart jusqu'à la fin de son mandat, débuté en 2019.

Ce dirigeant de 49 ans, qui continue de clamer son innocence, était censé incarner un nouvel élan de modernité pour une fédération éclaboussée par des scandales à répétition, avec notamment des accusations de corruption dans la négociation des droits télévisés.

Il avait été mis à pied une semaine avant le début de la Copa América, disputée entièrement à huis clos au Brésil, après le désistement de l'Argentine et de la Colombie en raison de la pandémie de Covid-19.

La Commission d'éthique l'avait ensuite suspendu pour 21 mois en septembre dernier, après qu'une de ses employées avait dénoncé plusieurs épisodes de harcèlement moral et sexuel.

Ednaldo Rodrigues Gomes, qui a présidé la CBF par intérim durant la suspension de Rogério Caboclo, restera à ce poste jusqu'à la tenue de nouvelles élections, dans les prochaines semaines.

Plusieurs prédécesseurs de M. Caboclo ont eu des démêlés avec la justice: José Maria Marin a été arrêté pour corruption lors du coup de filet historique du Fifagate, à Zurich, en 2015.

Également soupçonné de corruption, son successeur Marco Polo Del Nero a été banni de toutes fonctions liées au football par la Fifa en 2017 et ne peut pas quitter le territoire brésilien. Il risque de tomber sous le coup d'un mandat d'arrêt international émis par la justice américaine.

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