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Dernier représentant français en Coupe d'Europe, Nice s'est qualifié pour les quarts de finale de la Ligue Europa Conférence, jeudi soir à l'Allianz Riviera, après sa nouvelle victoire sur l'équipe moldave du Sheriff Tiraspol (3-1, aller: 1-0) en 8e de finale.
Grâce à ses attaquants Gaëtan Larborde, Terem Moffi et Billal Brahimi, auteurs d'un but chacun, Nice va poursuivre son histoire avec la Coupe d'Europe cette saison.
Pour la première fois depuis 63 ans, et une élimination en 1960 contre le Real Madrid en Coupe des clubs champions de l'époque (l'équivalent de l'actuelle Ligue des champions), les Aiglons vont vivre un quart de finale européen. Ils connaîtront ce vendredi à 14h00 leur prochain adversaire.
Sans Sofiane Diop, Youcef Atal, Antoine Mendy, blessés, sans Dante, suspendu, et surtout sans son régulateur Hicham Boudaoui, dans le groupe communiqué la veille mais qui, insuffisamment remis d'un coup à la hanche pris à Nantes dimanche dernier, a renoncé au tout dernier moment, Nice a mis du temps à prendre la mesure de son adversaire.
Malgré sa domination, l'équipe azuréenne a commencé tardivement à s'approcher des buts de l'Ukrainien Maxym Koval. La première tentative des Aiglons, signée Aaron Ramsey, légèrement déviée en corner, n'est intervenue qu'à la 25e minute.
Puis, sur un contre parfaitement débuté par Laborde de son propre camp côté gauche, Nice a pris l'avantage. L'ex-Rennais s'est appuyé sur le futur international A, Khephren Thuram, qui l'a propulsé vers les buts adverses. Après 80 mètres de sprint, Laborde s'est offert, d'un joli piqué, un troisième but européen cette saison ainsi qu'un triomphe devant un Kop niçois bondé (1-0, 30e).
- Digard rectifie, Brahimi qualifie -
Soulagé, Nice a alors maintenu sa vigilance. Si le Shériff n'a frappé qu'une seule fois, de loin, par Moussa Kyabou (37e), Moffi a manqué de finesse (45e+1) et Pablo Rosario, de promptitude (45e+2) pour doubler la mise.
Peu en vue en première mi-temps, Brahimi et Moffi ont plus souvent pris la profondeur après la pause. D'abord l'Algérien n'a pu battre Koval (49e). Mais le Nigérian, lui, ne s'est pas manqué.
Après un une-deux avec Rosario, il a passé l'arrière-garde moldave, avant d'envoyer une frappe croisée victorieuse entre les jambes du défenseur zimbabwéen Munashe Garananga (2-0, 53e).
Cette fois-ci pourtant, les hommes de Didier Digard, relayé par Julien Sablé en Coupe d'Europe -l'UEFA lui reprochant de ne pas être encore titulaire du diplôme d'entraîneur professionnel-, ont perdu leur concentration. L'excellent attaquant burkinabé Abdoul Tapsoba a sanctionné une suite d'erreurs de Melvin Bard et Jean-Clair Todibo (2-1, 55e).
Digard a alors effectué quatre changements d'un coup (67e). Il est passé d'un 4-5-1 à un 5-4-1. Les Niçois ont déjoué, poussés par la pression adverse et stressés par un éventuel retour du Sheriff. Après avoir sorti le défenseur Youssuf Ndayishimiye, touché, et fait entrer le jeune milieu Reda Belahyane, Digard a rectifié. Nice est repassé en 4-5-1, et a repris le contrôle du milieu (75e).
Il n'en fallait pas plus pour que Brahimi sonne la charge. Moffi, qu'il a décalé, a frappé sur le poteau. Mais le jeune international algérien a bien suivi et assuré une qualification historique et méritée pour le Gym (3-1, 79e).