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Coupe d'Angleterre: Kompany se rappelle au bon souvenir de Manchester City

En arrivant à l'Etihad Stadium, samedi, Vincent Kompany apercevra peut-être sa statue, symbole du souvenir laissé comme joueur à Manchester City, mais l'entraîneur de Burnley (D2) oubliera vite toute nostalgie pour espérer créer l'exploit en quart de finale de la Coupe d'Angleterre.

Annoncée le 22 août 2008, l'arrivé de Kompany à City avait devancé de quelques jours celle de la prise de contrôle du club bleu ciel par les Emiratis. Le puissant défenseur belge avait été l'un des visages de la transformation de City de "bruyant voisin" (noisy neighbour) de United à première puissance du football anglais.

Ses onze saisons, dont huit comme capitaine, ont été couronnées par les quatre premiers titres de champion de l'histoire du club, avant qu'il ne parte finir sa carrière à Anderlecht avec une transition en douceur vers le poste d'entraîneur.

Son bilan sur le banc du club bruxellois en plein déclin a été très mitigé mais à 36 ans seulement, il a rebondi à Burnley, dont le stade, Turf Moor, n'est qu'à une trentaine de kilomètres de l'Etihad.

Un pari risqué alors que les Clarets venaient d'être relégués après six saisons dans l'élite et que leur effectif avait été éparpillé aux quatre vents.

- Recrutez malin, recrutez belge -

La descente en Championship a déclenché une clause très controversée dans l'accord de reprise du club par endettement par un consortium américain, deux ans plus tôt, prévoyant le remboursement anticipé d'une "part importante" d'un prêt de 73 millions d'euros.

Les ventes de Nick Pope, Dwight McNeil, Nathan Collins et Maxwel Cornet à des clubs de Premier League ont permis de faire face à cette échéance, mais le club a aussi perdu deux pierres angulaires avec les défenseurs Ben Mee et James Tarkowski, en fin de contrat.

Il suffit de voir trôner aujourd'hui Burnley au sommet du Championnat de 2e division, avec 13 points d'avance sur Sheffield United, deuxième, à neuf journées de la fin, pour prendre la mesure du coup de génie qu'a été la nomination de Kompany.

L'ex-Diable Rouge, avec un budget hyper-contraint, a recruté malin et surtout "belge" avec huit joueurs de Pro League, mais aussi trois des Citizens.

Ils sont ainsi invaincus en 2023, leur seule défaite sur les 23 derniers matches a été subie contre Manchester United, en décembre, en Coupe de la Ligue.

Pep Guardiola, qui l'a eu trois saisons sous ses ordres, l'a d'ores et déjà adoubé.

- "Son destin est ici" -

"Je pense que son destin comme manager de Manchester City est déjà écrit dans les étoiles", avait affirmé le Catalan après que le tirage au sort leur a offert ces retrouvailles.

"Il a tous les attributs, l'éthique de travail, la connaissance du jeu, il est très respecté et expérimenté", avait-il énuméré.

"Faire ce qu'il fait est si difficile et il le fait vraiment bien. Il connaît le club, l'environnement, les supporters, ce dont les gens d'ici ont besoin. Son destin est ici", avait encore insisté Pep.

Des compliments que Kompany a humblement refusés. "Je pense que Manchester City devrait toujours avoir le meilleur entraîneur au monde et ce n'est pas moi", avait-il assuré à a BBC.

"Je suis toujours impatient de me confronter aux meilleurs entraîneurs, je vis pour cela. Ma plus grand force, c'est que si j'échoue, je me relève et je reviens plus fort -- et c'est ce processus qui est le plus important pour moi actuellement", avait expliqué Kompany.

En cas de victoire, Burnley briserait le rêve de City d'égaler le triplé réalisé par son rival et voisin en 1999, lorsqu'il avait remporté le championnat, la Ligue des champions et la Coupe d'Angleterre.

Mais dans le pire des cas, l'occasion de se frotter toutes les semaines au gratin des entraîneurs semble bien n'être plus qu'une question de semaines.

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