Chaque appel est un supplice pour Jean-Pascal, 52 ans et bègue: "C’est le fait de ne pas voir l’autre personne"

C’est un trouble de la parole qui concerne 1 Belge sur 100: le bégaiement. Il peut parfois prêter à sourire ou susciter des moqueries. En France, il est reconnu comme un handicap, mais pas en Belgique. Notre équipe est allée à la rencontre de Jean-Pascal. L’homme de 52 ans souffre d’un bégaiement sévère. Il partage son quotidien, ses angoisses, ses espoirs. 

"Je me suis rendu compte vers 6, 7 ans que je n’étais pas intellectuellement le même qu’un autre", dit Jean-Pascal. "Jeune, tu te dis que tu n’est pas coupable de ça mais ce n’est quand même pas drôle", confie-t-il.

Aujourd’hui, ce que craint Jean-Pascal par-dessus tout, ce sont les appels téléphoniques. Ce jour-là, il doit appeler pour avoir des renseignements sur l’achat d’un thermostat. L’appel est laborieux. Il a l’angoisse du dialogue, mais il parvient à poser ses questions et obtenir les réponses. 

Chaque appel est pour lui, un supplice : "C’est le fait de ne pas voir l’autre personne. Quand j’ai un appel et que je ne connais pas le numéro, je ne décroche pas", souffle-t-il. 

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