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"Nous allons le faire": battus 3-2 par le Barça au match aller, les joueurs du Paris SG espèrent ne pas faire mentir leur entraîneur Luis Enrique mardi, et réaliser à leur tour une "remontada" en Catalogne pour atteindre les demi-finales de Ligue des champions.
Sept ans après l'humiliante défaite 6-1 qui avait fait du club la risée de toute l'Europe, Paris vivrait comme une nouvelle déception européenne une élimination contre un Barça à sa portée.
Mais les statistiques ne prêtent pas à l'optimisme: aucune équipe française ne s'est qualifiée pour le tour suivant en C1 après avoir perdu le match aller à domicile.
"Le PSG n'a jamais été capable de se qualifier après avoir perdu à l'aller, mais demain (mardi, ndlr) nous allons le faire", a pourtant promis lundi Luis Enrique, affichant un visage conquérant en conférence de presse.
"L'aller a été très disputé. Le résultat ne reflète pas ce qu'on aurait mérité. On aurait pu égaliser. On doit présenter une meilleure version de nous-mêmes. Nous sommes convaincus que nous allons renverser la situation", a assuré l'entraîneur, dont l'équipe a été exemptée de championnat ce week-end, contrairement au Barça.
- Rivalité singulière -
Les multiples confrontations entre les deux clubs, les transferts (Neymar, Messi, Dembélé) et les relations tendues entre leurs directions (concernant notamment le projet de Super Ligue) ont contribué à construire une rivalité singulière en Europe depuis le rachat du PSG par le fonds qatari QSI en 2011.
Réussir mardi à renverser et éliminer le Barça chez lui effacerait totalement les traumatismes de la fameuse "remontada" de mars 2017, même si le club s'est déjà vengé en 2021, mais sans public, pandémie de Covid-19 oblige.
"Nous avons le même style de jeu. Nous voulons contrôler le match pour décrocher la victoire", a expliqué lundi Achraf Hakimi, suspendu à l'aller: "On vient avec l'envie de changer ce qui s'est passé au match aller".
Même si le PSG avait commencé la saison en minimisant l'importance de la C1, les bons résultats de l'entraîneur espagnol et la perspective d'affronter l'Atlético Madrid ou Dortmund en demi-finale, des adversaires a priori à sa portée, ont fait naître des ambitions au sein du club.
Loin de ses bases, où il est peu à l'aise cette saison en C1 (deux défaites, un nul, une victoire), le PSG devra compter sur ses cadres, qui ont failli dans les grandes largeurs lors du match aller, Donnarumma et Mbappé en tête.
Le N.7, qui a annoncé à sa direction son départ en fin de saison et qui est pressenti au Real Madrid, pourrait jouer mardi à Barcelone son dernier match de Ligue des champions sous les couleurs parisiennes, en cas d'élimination.
- "On tombe, on se relève" -
Mais Mbappé a aussi la possibilité de finir sur une bonne note et voudra certainement marquer les esprits en Espagne, contre l'éternel rival des Merengue.
Il pourra s'aider des deux autres Français du front de l'attaque: son ami Ousmane Dembélé, buteur contre son ancien club mercredi et qui retrouvera sa connexion à droite avec Achraf Hakimi, suspendu à l'aller.
Mais aussi Bradley Barcola, qui revient d'une blessure aux ischios-jambiers, qui pourra être lancé dans son couloir par le latéral Nuno Mendes, le meilleur Parisien de la première manche.
En dehors de Presnel Kimpembe, aucune absence n'est à déplorer dans le groupe.
Toujours en lice pour réaliser un hypothétique triplé (C1, Coupe de France, championnat) dès sa première saison à Paris, Luis Enrique, adepte du turn-over permanent et de la polyvalence, avait plusieurs axes à améliorer avant le match retour.
Battu tactiquement par son ancien coéquipier Xavi, le technicien n'avait pas assez anticipé le surnombre au milieu et le travail de fixation de Robert Lewandowski.
Hormis la possession du ballon, son projet de jeu s'est révélé inefficace face à son ancien club. Et cela s'est répercuté par des errances en défense, où Lucas Beraldo est passé à côté de son match et où Donnarumma a été trop fébrile dans ses buts.
C'est simple: Paris, qui n'avait plus perdu depuis le 7 novembre contre l'AC Milan (1-2), aura besoin de profonds réajustements, d'un grand Mbappé et d'un Donnarumma plus solide en Catalogne pour espérer accéder aux demi-finales, que le club n'a plus atteint depuis 2021.
"On tombe, on se relève. C'est le sport de haut niveau. On doit être habitué à ça. On a eu du temps pour mieux préparer notre plan de jeu", a souligné le coach.