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4,98 %. C’est le pourcentage de chance qu'a le PSG de décrocher le premier titre de son histoire en Ligue des Champions selon le très célèbre site de statistiques Opta. C’est peu, très peu et très loin derrière les 30% de Manchester City, favori à sa propre succession. Mais oublions un peu ces chiffres. Ces chiffres qui ne voyaient absolument pas Chelsea soulever la Coupe aux grandes oreilles en 2021 ni le Real Madrid la remporter pour la quatorzième fois l’année suivante. De plus, je me méfie de toutes ces statistiques qui nuisent à la beauté de notre sport qu'est le football.
Je connais un vieux proverbe qui dit : "la vérité du terrain n'est pas celle du papier". Et justement ! Cette année, le club parisien ne fait pas partie des favoris à la victoire finale et a entamé les phases à élimination directe de la compétition dans la peau d'un outsider. J'ai trouvé les hommes de Luis Enrique décomplexés et surtout patients face à une intéressante équipe de la Real Sociedad en huitième de finale aller. Un très bon 2-0 à la clé et une qualification pour les quarts qui se rapproche.
Des quarts de finale que les Parisiens n'ont plus joué depuis 3 ans. Et si le chemin vers le titre est encore long, il n'est pas inatteignable pour cette équipe.
Les choix forts de Luis Enrique
Le club de la capitale française peut d'ailleurs compter sur un entraîneur qui avait déjà trouvé le bon chemin lors de sa première saison au Barça en 2015. Luis Enrique avait, pour cela, fait venir de nombreux joueurs de calibre tels que Suarez et Rakitic qui marqueront tous les deux en finale de la Ligue des Champions.
Pour ses débuts avec le PSG, le tacticien espagnol est reparti sur les mêmes bases avec de nombreux transferts entrants, notamment ceux de Barcola, Dembélé et Kolo Muani. Et si cette coïncidence peut faire sourire, je suis surtout frappé par les récents choix forts du nouveau coach parisien. Quel entraîneur, avant lui, aurait osé sortir Kylian Mbappé à la mi-temps d'un match indécis ? Et si elle était là, la clé de la réussite ? Montrer qu'aucun joueur n'est au-dessus de l'institution parisienne et que le collectif prime toujours sur l'individualisme.
Le vieux rêve qatari
Une institution parisienne qui a beaucoup évolué depuis plus d'une décennie avec l'arrivée du Qatar à sa tête. Après avoir racheté le PSG, Nasser al-Khelaïfi ne s'est d'ailleurs jamais caché pour dire que l'objectif était de remporter la Ligue des Champions. Un discours toujours balayé sur le terrain, avec comme meilleur résultat cette fameuse finale perdue en août 2020 face au Bayern Munich. Mais le discours et les projets ont changé aujourd'hui. La C1 n'est plus une obsession, mais une consécration.
Le PSG va très probablement remporter sa douzième Ligue 1, la dixième depuis 2013. Et les Parisiens n'auront pas vraiment dû se déployer dans un championnat relativement faible cette année. Ce qui leur permet d'aborder sereinement la suite de la saison et d'être encore frais pour l'Europe, pendant que d'autres écuries comme Manchester City ou Arsenal doivent batailler tous les week-ends.
Mbappé par la grande porte
Arrivé pour une somme astronomique, il y a déjà sept ans (180 millions d'euros), Kylian Mbappé quittera le PSG cet été. Club avec lequel la star française aura tout gagné sur le plan national, en plus d'une Coupe du Monde et d'une Ligue des Nations avec son pays. Mais il n'a, pour le moment, pas pu porter son équipe jusqu'au Graal en Ligue des Champions.
Il est certain que le natif de Bondy partira en véritable légende, étant devenu le meilleur buteur de l'histoire du club, mais il a aussi bien envie de partir par la très grande porte. Une porte, en cas de victoire finale en C1, qui s'ouvrirait bien sur un Ballon d'or qu'il a tant titillé. Et même si les relations semblent tendues avec son entraîneur actuellement, l'attaquant a déjà prouvé qu'il fallait compter sur lui.
C'est bien Kylian Mbappé qui a débloqué la situation lors de la manche aller contre la Real Sociedad. Et c'est bien lui qui pourrait aussi la débloquer ce mardi soir, avant d'entrevoir les quarts et de peut-être créer l'histoire.