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Hand: Olivier Krumbholz déjà tourné vers Paris 2024

Le premier titre olympique est à peine consommé que le sélectionneur des handballeuses françaises, Olivier Krumbholz se projette déjà avec grand appétit vers les Jeux de Paris 2024, quand celui des Bleus, Guillaume Gille, a encore besoin de digérer la troisième médaille d'or conquise au Japon.

"Il y a deux éléments essentiels quand on parle de 2024: c'est en France et on est déjà qualifiée, et l'élément surprenant, c'est qu'on n'a que trois ans pour le préparer", souligne Krumbholz au sujet de l'olympiade raccourcie par la pandémie de coronavirus.

"Une année (de préparation) en moins", conséquence du report des Jeux de Tokyo de 2020 à 2021, "c'est quelque chose qui m'interpelle et sur laquelle je n'ai pas envie de me faire piéger", a expliqué le très expérimenté guide des Bleues à l'AFP, en marge d'une conférence de presse à la Maison du handball, à Créteil.

A 63 ans, le Mosellan est parvenu à ses fins en décrochant le dernier titre manquant à son palmarès et à celui de l'équipe de France féminine: la médaille d'or olympique.

Depuis son retour à la tête des Bleues, en 2016, après "une petite absence de deux ans et demi" de 2013 à 2015, comme il l'a rappelé mercredi - et le mandat peu concluant d'Alain Portes - la sélection féminine a obtenu ses meilleurs résultats.

Première finale olympique en 2016, deuxième titre mondial en 2017 (après 2003), premier sacre européen en 2018 et enfin la plus haute marche du podium olympique.

- "Jamais rassasiés" -

Tous ces trophées n'ont pas pour autant étanché la soif de victoires de Krumbholz qui avait sorti la France du néant lors de son premier mandat de 1998 à 2013. "Les véritables ambitieux ne sont jamais rassasiés", dit-il.

La légitimité de Krumbholz aux commandes des Bleues, comme celle de l'aîné des frères Gille aux manettes des Bleus, sont renforcées par le doublé tokyoïte. Même si la question de la prolongation des deux hommes avait été réglée avant même de rejoindre le Japon à en croire la fédération.

"On n'est pas dans des contrats, les krachs peuvent toujours arriver, mais la confiance de la fédération envers ces deux hommes a été affirmée avant les Jeux olympiques", a insisté le président de la FFHB Philippe Bana.

Il semblait difficile de déloger Krumbholz, qui a guidé les Bleues vers les douze médailles de leur histoire, en cas de coup dur cet été lors des JO. Pour Guillaume Gille, 45 ans, la question de la prolongation paraissait moins limpide avant l'échéance olympique.

Promu sélectionneur en 2020, l'ancien demi-centre avait récupéré un vaisseau bleu à la dérive après son élimination dès la phase de groupes de l'Euro et l'éviction de Didier Dinart.

- Gille a levé les doutes -

La première campagne de Guillaume Gille aux commandes, lors du Championnat du monde en Egypte en janvier, s'était soldée par une quatrième place. Le résultat d'une campagne prometteuse mais qui avait alimenté les doutes concernant le niveau de jeu déployé par les Français.

En guidant Nikola Karabatic et consorts au sommet de l'Olympe, après une finale très convaincante face au Danemark (25-23), tenant du titre, Guillaume Gille a levé les doutes, lui qui se considère encore comme "un entraîneur débutant".

Déjà médaillé d'or olympique, en tant que joueur en 2008 et 2012 avec les "Experts", l'ancien joueur de Chambéry veut encore prendre le temps de "débriefer" la prouesse au Japon avant de se projeter.

"On est encore ravis... J'avoue que je ne suis pas aussi tourné qu'Olivier vers la suite, parce que pour moi, il y a encore besoin de digestion, de bilan pour tirer le maximum de cette compétition", a-t-il expliqué.

La prochaine grande échéance, l'Euro-2022 en janvier en Hongrie et Slovaquie, va vite arriver. Pour les Bleues, ce sera dès décembre avec le Mondial en Espagne. Deux nouvelles occasions de briller.

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