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JO-2018: pas de "conte de fées" pour Contin

Le patineur de vitesse Alexis Contin ambitionnait de concrétiser ses rêves de médaille olympique aux Jeux de Pyeongchang, quatre ans après des JO-2014 gâchés par une maladie de la thyroïde. Ses derniers espoirs d'un "conte de fées" se sont évanouis samedi au bout de la mass start, qu'il a terminée dixième.

Cette course, nouvelle venue au programme olympique et placée à l'avant-dernier jour de la quinzaine sud-coréenne, Contin (31 ans), monté sur les trois derniers podiums mondiaux (argent en 2017, bronze en 2015 et 2016) en avait fait son rendez-vous personnel avec les Jeux, pour redonner des couleurs à son histoire olympique.

Celle-ci s'était d'abord annoncée prometteuse en 2010, quand il avait signé une quatrième place sur le 10.000 m et une sixième place sur le 5.000 m à Vancouver (Canada).

Mais elle s'était brutalement noircie à Sotchi (Russie). Sur les bords de la mer Noire, le patineur breton n'avait pas pu défendre ses chances, la faute à une maladie de la thyroïde (maladie de Basedow) qui se traduit par une fatigue extrême et une perte de poids, diagnostiquée à quelques jours des JO-2014.

Pour se donner les moyens de croire de nouveau au podium quatre ans plus tard, Contin a choisi de se préparer en solitaire. D'abord pour se donner le temps de se reconstruire physiquement après l'ablation de sa thyroïde fin 2016 - à cause d'une rechute -, aussi pour se concentrer pleinement sur l'échéance olympique.

- 'Miraculé' -

Sur la glace de Gangneung, la ville côtière qui accueille les sports de glace, le Malouin n'est pas passé loin de relever son pari.

Longtemps bien placé dans le sillage du Sud-Coréen Lee Seung-Hoon, qui allait être sacré champion olympique, il n'a toutefois pas réussi à répondre au moment de l'emballage final, "enfermé à la corde". Ça lui vaut une cinquième place au sprint final, mais une dixième seulement au jeu des sprints intermédiaires qu'il n'a pas disputés. Derrière Lee, Bart Swings rapporte sa toute première médaille à la Belgique (argent), et le Néerlandais Koen Verweij complète le podium.

"Quels que soient mes résultats à Pyeongchang, ma carrière est quand même belle, et mon histoire aussi", estimait Contin juste avant les JO-2018.

Il n'a pas changé d'avis.

"Je suis conscient que je suis un miraculé, que je ne devrais pas être là, a-t-il souligné samedi. Il y a quatre ans, ma carrière aurait dû s'arrêter. Depuis quatre ans, j'ai vécu des moments exceptionnels: j'ai repris des titres de champion du monde de roller (il en compte douze, ndlr), je suis monté trois fois sur un podium mondial en glace..."

Avant de conclure: "Ca aurait été un conte de fées de monter sur un podium (olympique) un an après une ablation de la thyroïde, mais on vit dans la réalité".

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