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JO-2020: Grousset dans la cour des grands, montagnes russes pour Ledecky

Dans la cour des grands, à 22 ans : Maxime Grousset s'est invité de justesse en finale du 100 m olympique, la course reine, quand Katie Ledecky a elle vécu des montagnes russes, de la nouvelle désillusion du 200 m à l'or historique du 1500 m, mercredi à Tokyo.

Caeleb Dressel, double champion du monde en titre, a nagé son 100 m le plus rapide de la saison en demi-finales, en 47 sec 23, mais le jeune Russe Kliment Kolesnikov a fait encore mieux, en 47 sec 11, record d'Europe d'Alain Bernard remontant à 2009 du temps des combinaisons amélioré d'un centième.

Son siège dans le grand huit n'a tenu qu'à douze centièmes, mais Grousset, huitième chrono en 47 sec 82, a bien composté son billet pour la grande finale.

"J'ai eu super peur, avoue le Néo-Calédonien qui s'entraîne à l'Insep, sous la direction de Michel Chrétien. Quand j'ai vu le temps, je me suis dit, c'est mort. Mais je mérite ma place, c'est tout. Une finale olympique, c'est un rêve."

Cette performance vient récompenser sa progression en flèche des derniers mois.

Mi-mai à Budapest, Grousset cassait pour la première fois la barre des 48 sec aux Championnats d'Europe. Depuis, il a significativement fait progresser son record personnel sur l'aller-retour. Jusqu'à le porter à 47 sec 52 en position de premier relayeur du 4x100 m en finale lundi, ce qui fait de lui le meilleur performeur français de l'histoire hors combinaisons.

- Dressel derrière Kolesnikov -

S'il a été moins convaincant en séries mardi soir (48.25, 12e temps), ses 47 sec 82 constituent son deuxième meilleur temps.

"Je suis passé un peu par toutes les émotions, décrit-il. J'ai eu du stress et de la pression. Ensuite, je me suis libéré. J'ai bien nagé le premier 50 m, je vire dans les premiers (2e) mais j'ai un peu de mal à terminer. Et quand je vois le résultat, je suis vraiment content. Je passe des étapes."

Devant lui, c'est allé très vite. Il y a cinq ans, le chrono de Grousset lui aurait ainsi valu le meilleur temps des demi-finales.

"C'est ce que j'attendais, ça va être une finale rapide", pronostique Dressel.

"Ca va être une course vraiment fun. J'ai hâte. J'ai la chance d'en être, vous devriez être jaloux", lance le sprinter américain aux journalistes.

Kyle Chalmers, champion olympique sortant mais seulement sixième chrono (47.80), est lui apparu plus en dedans.

Sur 100 m dames, Charlotte Bonnet (15e temps, 53.67) et Marie Wattel (16e, 53.71) ont passé in extremis le cap des séries dominées par l'Australienne Emma McKeon (52.13).

Tout en bas, puis tout en haut: détrônée sur 400 m il y a deux jours, Ledecky a entamé sa matinée marathon par une nouvelle désillusion, seulement cinquième du 200 m (1:55.21) dont elle était aussi tenante du titre.

- Titmus refait le coup -

Comme sur 400 m, et au prix d'une nouvelle remontée fantastique, c'est la jeune Australienne Ariarne Titmus (20 ans) qui s'est imposée en 1 min 53 sec 50.

"C'était une sacrée course, vraiment épuisante", lâche la native de Tasmanie, installée à Brisbane, finalement rattrapée par l'émotion au moment d'enlacer son exhubérant entraîneur Dean Boxall, au look de surfeur australien.

"Mon retour est définitivement ma force", estime-t-elle. On ne la contredira pas.

Ce 200 m a marqué la dernière finale olympique de la légende italienne Federica Pellegrini (7e, 32 ans), sacrée en 2008 et première nageuse à en disputer une cinquième sur la même distance.

Une heure plus tard, Ledecky replongeait, en archifavorite cette fois, pour la toute première finale olympique du 1500 m féminin. Au bout, la victoire, enfin, poing levé et émue comme rarement (15:37.34).

"Après le 200 m, dans la piscine d'échauffement, à chaque coup de bras, je pensais à mes grands parents, qui sont les personnes les plus solides que je connaisse, c'est ce qui m'a aidé à tenir le coup", sanglote-t-elle.

"Cette médaille d'or veut dire beaucoup", ajoute Ledecky, encore attendue sur 800 m et 4x200 m dames.

Sur 200 m papillon, le jeune Hongrois Kristof Milak (21 ans) a succédé au palmarès olympique à Michael Phelps, quand la Japonaise Yui Ohashi s'est offert un doublé 200 m-400 m 4 nages.

Fort de ses médaillés d'or et d'argent du 200 m, Tom Dean et Duncan Scott, le 4x200 m messieurs britannique a lui frôlé le record du monde (6:58.58) en route vers l'or.

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