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Le N.1 mondial face à son dauphin, avec les deux derniers meilleurs joueurs du monde de part et d'autre: l'opposition entre l'Irlande et la France, samedi, est un choc de titans aux airs de finale avant l'heure dans le Tournoi des six nations.
Un duel au sommet du rugby mondial attend les Bleus à Dublin: les deux meilleures équipes du moment se retrouvent face à face, une première dans l'histoire du Tournoi depuis l'instauration du classement World Rugby en 2003.
D'un côté, les Irlandais, installés tout en haut de la planète rugby depuis 29 semaines, qui sortent d'une démonstration au pays de Galles (34-10) après une tournée victorieuses en Nouvelle-Zélande; de l'autre, le XV de France, ambitieux aux dents longues, invaincu depuis quatorze matches, tombeur de l'intégralité du top 10 mondial mais qui reste sur une victoire poussive en Italie (29-24).
"Ils sont favoris. Il n'y a pas à débattre. Ils sont N.1 mondiaux, la première journée au pays de Galles le montre et le prouve. Ils sont largement favoris", a d'ailleurs insisté l'ouvreur des Bleus Romain Ntamack dans un entretien à l'AFP.
Du côté irlandais, on n'a cependant pas oublié que les hommes de Fabien Galthié sont les seuls à les avoir fait chuter l'année dernière.
"On sait que c'est une autre bête qui va venir, c'est la France qu'on connaît qui va se présenter. On se prépare pour ça et on a vraiment hâte de se tester contre le vainqueur du Grand Chelem de l'année dernière", a assuré de son côté l'ailier du Leinster et de l'Irlande James Lowe (30 ans, 16 sél.)
"C'est une équipe de classe mondiale et ils l'ont montré depuis quelques années avec une charnière effrayante, des joueurs de classe mondiale ou un triangle arrière qui donne des frissons à la plupart de leurs adversaires", a-t-il ajouté.
- marquer les esprits -
A un peu plus de six mois du Mondial en France (8 septembre-28 octobre), les coéquipiers d'Antoine Dupont, meilleur joueur du monde 2021, pourraient marquer les esprits en cas de victoire à Dublin tout en prenant un ascendant psychologique contre un adversaire qu'ils pourraient retrouver en quarts de finale de la Coupe du monde.
S'ils ne perdent pas en Irlande, ils chiperont en outre la place de N.1 mondial aux coéquipiers de Josh van der Flier, meilleur joueur du monde 2022.
"Déjà, on sera très heureux de gagner samedi. Ça voudra dire qu'on est toujours en lice pour un deuxième Grand Chelem et c'est vraiment l'objectif. Au-delà de marquer les esprits, au-delà de penser à la Coupe du monde", a tempéré Ntamack.
"Si on veut continuer à défendre notre titre et à écrire l'histoire, ça passe par une victoire en Irlande", a-t-il encore assuré.
Les Bleus sont la dernière équipe à s'être imposée à Dublin, 15-13 en février 2021, dans un Aviva Stadium à huis-clos.
Depuis, l'Angleterre (32-18), le Japon (39-31 et 60-5), les États-Unis (71-10), la Nouvelle-Zélande (29-20), l'Argentine (53-7), le pays de Galles (29-7), l'Italie (57-6), l’Écosse (26-5), l'Afrique du Sud (19-16), les Fidji (35-17) et l'Australie (13-10) se sont tour à tour cassés les dents sur la montagne irlandaise.
Pour gravir, tout en haut du rugby mondial, "notre 'pic' de l'année", selon Galthié, les Bleus devront éviter de commettre les mêmes erreurs qu'à Rome où ils ont paru empruntés et ont été pénalisés à dix-huit reprises. La Coupe du monde 2023 débute maintenant.