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Encore une fois frustré: Poels vainqueur, van Aert une nouvelle fois deuxième, les deux monstres se neutralisent à nouveau

Le Néerlandais Wout Poels a remporté la 15e étape du Tour de France en s'imposant en solitaire au sommet de Saint-Gervais dimanche où Jonas Vingegaard et Tadej Pogacar n'ont pas réussi à se départager.

Dix secondes séparent toujours au classement général les deux grands favoris qui ont coupé la ligne côte à côte, avec environ six minutes de retard sur le vainqueur, parti dans l'échappée du jour.

Pogacar a bien tenté une attaque juste après la flamme rouge, mais Vingegaard n'a pas cédé un centimètre et les deux hommes sont arrivés ensemble lors de cette deuxième étape dans les Alpes.

Poels a, lui, déposé un autre Wout, Van Aert (Jumbo), dès le pied de la dernière ascension, à environ dix kilomètres de l'arrivée, pour décrocher, à 35 ans, son premier succès dans un grand Tour.

Quand on est enfant on en rêve et là c'est fait, j'y crois pas !

C'est la deuxième victoire dans ce Tour pour son équipe Bahrain, endeuillée par la mort de son coureur suisse Gino Mäder lors d'une chute au Tour de Suisse à la mi-juin.
"J'ai commencé à y croire dans le dernier kilomètre. L'émotion m'a rattrapé avec ce qui est arrivé à Gino. Je suis très heureux", a réagi Poels, vainqueur de Liège-Bastogne-Liège 2016. 

Il a abordé la dernière montée avec Wout van Aert, moins aérien qu'en 2022, et l'Espagnol Marc Soler. Les trois hommes comptaient alors 1 min 30 sec d'avance sur un groupe de poursuivants luxueux avec des coureurs comme Thibaut Pinot, Guillaume Martin, Mikel Landa, Warren Barguil ou Giulio Ciccone.

Après avoir lâché Van Aert, le Néerlandais a foncé vers l'arrivée, bouche grande ouverte, pour s'imposer avec 2:08 sur Van Aert et 3 minutes sur le Français Mathieu Burgaudeau, auteur d'une superbe montée.

Wout Poels s'est exprimé à l'issue de l'étape: "C'est incroyable, c'est mon 10e Tour de France, quand on est enfant on en rêve et là c'est fait, j'y crois pas ! Quand j'ai vu que Van Aert était parti, je me suis dit qu'on pouvait pas le laisser partir, surtout avec descente technique, il fallait prendre sa roue et c'est que j'ai fait. On était deux (coéquipiers, avec Mikel Landa, NDLR), on a pu jouer tactiquement et ça s'est bien passé. Gagner c'est toujours formidable, on devient coureur pour gagner des courses et si on gagne il faut vraiment en profiter, surtout sur le Tour de France, la plus grande course du monde, j'en suis extrêmement fier"

Lundi, le peloton du Tour de France va profiter de sa deuxième journée de repos avant un contre-la-montre en côte de 22,4 km qui pourrait s'avérer décisif mardi.

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