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F1: "M'adapter, c'est dans mon ADN", explique Carlos Sainz Jr

"M'adapter c'est dans mon ADN": sixième actuel en Formule 1, l'Espagnol Carlos Sainz Jr est déjà monté deux fois sur un podium cette saison avec sa nouvelle écurie Ferrari, avec laquelle il veut "franchir un nouveau palier" pour ramener la Scuderia au sommet en 2022.

Q: Vous faites jeu égal avec Charles Leclerc, qui en est à sa troisième saison avec Ferrari. L'objectif est-il de le devancer en fin de saison ?

R: "Mon ambition est d'être meilleur que n'importe qui. Ce sont des débuts prometteurs avec Ferrari, évidemment je savais que j'allais affronter l'un des plus rapides, si ce n'est le plus rapide sur la grille, avec une voiture qu'il connaît très bien et dans une équipe dans laquelle il est très bien intégré. Je peux dire que je suis satisfait de mon adaptation. Dès le début, la vitesse a été là. Presque tous les week-ends, j'ai réussi à être très rapide. Mais il ne s'agit pas seulement de conduire vite. Peut-être que la chose qui me manque encore, c'est la régularité. Ce qui fait une bonne saison, c'est d'enchaîner les week-ends de façon régulière et c'est l'objectif maintenant."

Q: Comment expliquez-vous ces bons débuts?

R: "J'ai toujours été un pilote capable de s'adapter. Quand j'étais adolescent, enfant, quand je changeais de catégorie, de voiture, j'ai toujours apprécié le fait de devoir être rapide tout de suite, j'aimais ces défis, c'est dans mon ADN. Avec l'expérience, je me suis également amélioré, j'ai connu quatre équipes en F1, et je sais combien le défi est grand. Quand je suis passé de Toro Rosso à Renault, de Renault à McLaren et maintenant à Ferrari, je n'ai jamais sous-estimer le challenge. Mais c'est drôle parce que je ne pense pas avoir été constant en 2021, par rapport à mes deux dernières saisons avec McLaren."

Q: Vous étiez ami avec Lando Norris chez McLaren, et semblez maintenant bien vous entendre avec Leclerc. Est-ce uniquement votre façon d'être ou également une stratégie ?

R: "Pour être honnête, c'est juste ma façon de fonctionner. Je n'arrive pas dans une équipe avec prétention, de mauvais sentiments. Je suis très ouvert d'esprit. Récemment, j'ai essayé de changer mon approche en essayant de profiter au maximum des week-ends de Formule 1. Si je m'amuse, mes performances sont meilleures. Donc pourquoi ne pas bien m'entendre avec mon équipier, rire de nos bonnes et mauvaises qualifications, avoir une relation un peu amusante ? Nous regardons tous les deux dans la même direction, l'atmosphère de l'équipe est meilleure et j'apprécie davantage la course ainsi. Et puis Charles est un gars cool, nous avons des centres d'intérêt communs, nous pouvons avoir de bonnes conversations, faire du sport ensemble. Et en course, il est respectueux, donc je ne vois pas pourquoi je ne m'entendrais pas bien avec lui."

Q: Comment expliquer les différences de performances de Ferrari ?

R: "Notre compétitivité d'un week-end à l'autre est liée aux caractéristiques de la piste. Notre monoplace est très forte à basse vitesse. Plus la vitesse est faible, meilleure est la voiture, c'est pourquoi nous étions si forts à Monaco, à Bakou. Au contraire, nous ne sommes pas encore au point où la puissance règne. Nous avons encore des faiblesses à ce niveau et nous essayons de nous améliorer. Mais les progrès que Ferrari a fait sont déjà incroyables, tant du côté moteur que du châssis. Maintenant, pour 2022 nous voulons franchir un nouveau pallier."

Q: Votre père Carlos Sainz est double champion du monde des rallyes (1990, 1992) et triple vainqueur du Dakar (2010, 2018, 2020). Votre destin est intimement lié au sien...

R: "C'est inévitable que je finisse par être un pilote avec un caractère similaire à celui de mon père. Nous avons passé tellement de temps ensemble depuis le début de ma carrière, il est mon mentor et mon conseiller. Inévitablement, j'ai une philosophie de la course et de la vie similaire à la sienne. Bien sûr, j'ai aussi mon propre caractère, qui ressemble d'ailleurs davantage à celui de ma mère. Mon père m'a toujours dit à quel point il aimait la course et, pour continuer à risquer sa vie à presque 60 ans, il faut beaucoup l'aimer. Il m'a transmis cette passion pour le sport auto."

Propos recueillis par Olivier Levrault avant le Grand Prix de Hongrie en août

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