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A la fin... c'est Red Bull qui gagne. Sergio Pérez a remporté samedi la première course sprint de la saison de Formule 1 courue dans les rues de Bakou en Azerbaïdjan, devant le poleman Charles Leclerc et le leader au championnat Max Verstappen (Red Bull).
Sur les rives de la mer Caspienne, théâtre de la 4e manche de l'année, Leclerc l'avait prédit: "cela sera difficile de conserver les rênes" face aux surpuissantes Red Bull.
Le Monégasque ne s'y est pas trompé: en dépit d'un bon départ -puis d'une bonne relance après l'intervention de la voiture de sécurité en début de course, le pilote de la Scuderia n'aura résisté bien longtemps à la RB19 de Pérez.
"Les Red Bull ont toujours l’avantage en course, mais il ne faut pas oublier combien nous étions loin sur les précédents rendez-vous", s'est félicité Leclerc, qui offre à Ferrari son meilleur classement en course depuis l'arrivée de Frédéric Vasseur à la tête de l'équipe, en janvier.
"Il faut prendre le maximum de points et aujourd'hui il n'y avait rien d'autre de plus à faire, je suis heureux de ma 2e place", a-t-il poursuivi.
- Verstappen agacé -
A l'arrière, Verstappen, double champion du monde en titre et troisième sur la grille, a lui connu un début de sprint mouvementé. A la lutte pour conserver sa position face au Britannique George Russell (Mercedes), le Néerlandais a été heurté par la Mercedes de son adversaire et sa monoplace a été endommagée au niveau du ponton.
"Je ne comprends tout simplement pas pourquoi prendre autant de risques dans le premier tour", a-t-il pesté à l'encontre de Russell après l'arrivée.
Russell termine 4e devant l'autre Ferrari, celle de Carlos Sainz, 5e.
L'Espagnol Fernando Alonso (Aston Martin), a fini 6e à l'issue du sprint, un format instauré en 2021 et que l'on retrouvera sur cinq autres GP cette saison.
Contrairement à ce qui se faisait jusqu'à présent, le sprint, qui déterminait habituellement la grille du GP le lendemain, n'a désormais plus aucune incidence pour la journée du dimanche. Il dispose aussi de sa propre séance de qualifications disputée plus tôt dans la journée.
Afin de déterminer la grille de départ du GP dimanche, les pilotes ont disputé vendredi une première séance de qualifications à l'issue de laquelle Leclerc avait déjà pris la pole, devant Verstappen.
L'occasion pour le Néerlandais, vainqueur l'an dernier à Bakou et si dominateur depuis le début de la saison, de prendre sa revanche dimanche ? En six courses disputées depuis 2016, jamais un pilote ne s'est imposé deux fois en Azerbaïdjan.
- Week-end noir pour Alpine -
Longue d'un peu plus de 100 km avalés en une trentaine de minutes (soit 17 tours à Bakou), la course sprint offre quelques points au championnat: de huit points pour le premier à un point pour le 8e.
Au classement des pilotes, Verstappen (75 points) reste en tête et devance toujours son coéquipier Pérez (62 pts), Alonso (48) et le septuple champion britannique Lewis Hamilton (40).
En piste, l'image du sprint restera certainement celle du pneu de Yuki Tsunoda (Alpha Tauri) se faisant la malle sur le tracé de Bakou. Le Japonais a dû abandonner.
Du côté des Français chez Alpine, Pierre Gasly termine 13e, Esteban Ocon, 18e --bien loin des points.
En Azerbaïdjan, l'écurie tricolore vit pour l'heure un week-end cauchemardesque. Vendredi, ses pilotes n'ont que peu roulé lors de l'unique séance d'essais libres du week-end.
Gasly a notamment vu partir en fumée son moteur, tandis qu'Ocon est rentré dans la foulée au garage afin de vérifier un potentiel problème à l'arrière de sa monoplace. Plus tard dans la journée, Gasly ne s'est qualifié que 19e, Ocon 12e pour le GP dimanche.
Les choses allant de mal en pis, samedi, Ocon a reçu une pénalité pour avoir "sorti [sa monoplace] du régime de parc fermé" et a donc dû s'élancer des stands pour le sprint, en dépit de sa 13e place arrachée plus tôt dans la journée. Le Normand sera à nouveau contraint de partir des stands dimanche.
Chez Williams, Logan Sargeant, n'a pas pris le départ du sprint. En qualifications samedi matin, l'Américain est venu taper un mur, endommageant lourdement l'arrière droit de sa monoplace.