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La Formule 1 démarre 2021 en cherchant à se moderniser

La Formule 1 a entériné jeudi l'arrêt de l'évolution des moteurs de début 2022 jusqu'au changement de réglementation en 2025 et va se pencher sur de nouveaux formats de course et l'instauration d'un plafond salarial, notamment pour les pilotes.

La première réunion de l'année de la Commission F1 de la Fédération internationale de l'automobile (FIA) a aussi confirmé "l'intention" d'organiser un GP à Portimao (Portugal) le 2 mai, date prévue pour une course dont le lieu restait à déterminer.

. Gel des moteurs entre 2022 et 2025

"A l'unanimité", selon un communiqué, les écuries et les constructeurs ont accepté de ne plus faire évoluer leurs unités de puissance entre début 2022 et le changement de réglementation moteurs avancé de 2026 à 2025. Cette décision fait suite à celle de Honda, qui motorise Red Bull et AlphaTauri, de se retirer fin 2021. La marque aux taureaux espère racheter la technologie développée par la firme japonaise pour continuer de l'utiliser mais elle n'a pas les moyens financiers de la faire progresser. Ce gel des développements permet donc de garantir l'équité avec la concurrence motorisée par Mercedes, Ferrari et Renault.

Pour préparer le changement réglementaire de 2025, un "groupe de travail" a par ailleurs été créé, "comprenant les motoristes et les fournisseurs de carburant actuels et potentiels". Plusieurs objectifs lui sont déjà fixés: "respect de l'environnement et pertinence pour la société et le secteur de l'automobile", "carburant entièrement durable", "réduction significative des coûts" ou encore "attractivité vis-à-vis de nouveaux motoristes".

. Nouveaux formats pour les Grands Prix

Depuis plusieurs années, la F1 discute de nouveaux formats supposés rendre les Grands Prix moins monotones. L'inversion des grilles de départ établies en qualifications (qui placent le plus rapide sur un tour aux avant-postes et ainsi de suite) a été rejetée par le tout nouveau PDG de la F1 Stefano Domenicali. Ce sont aujourd'hui les "courses sprint" qui sont en pole position. L'idée est de disputer les "qualifs" dès le vendredi après-midi, pour organiser à la place le samedi une course de 100 km dont le résultat déterminera la grille du dimanche (pour une course de la longueur habituelle de 300 km) et qui pourrait également permettre aux pilotes et aux constructeurs de marquer des points. Avant une éventuelle expérimentation cette année (au Canada le 13 juin, en Italie le 12 septembre et au Brésil le 7 novembre, selon de nombreux médias), les équipes ont exprimé un "large soutien" à cette initiative et un "groupe de travail" a là aussi été créé "dans le but de parvenir à une décision avant le début du championnat 2021" à Bahreïn le 28 mars.

. Plafond salarial pour les pilotes et les dirigeants d'écuries

Alors que les budgets des écuries allaient jusque-là du simple au triple, la F1 s'est accordée sur un plafond de dépenses annuel dans le but de réduire les écarts de performance et de limiter l'impact économique et financier de la crise du coronavirus. Pour sa première saison en 2021, il sera de 145 millions de dollars (120 millions d'euros), puis sera encore réduit par la suite. En sont toutefois exclus les salaires des pilotes et des plus hauts dirigeants des équipes. Pour l'heure du moins. Un troisième groupe de travail "incluant les pilotes eux-mêmes" a en effet été créé pour débattre de ces contrats.

Alors que le montant de 30 millions de dollars (25 millions d'euros) par équipe (soit pour deux pilotes) a été évoqué pour 2023, le septuple champion du monde britannique Lewis Hamilton, dont les revenus annuels approchent les 40 millions de dollars, se méfiait de cette idée l'an dernier. "Il y a eu des plafonds salariaux dans certains sports, la NFL (la ligue de football américain, ndlr) par exemple, rappelait-il à Bahreïn. Mais la différence est que ces sportifs possèdent leur image dans de nombreux domaines et qu'ils peuvent essayer de la monétiser, alors que notre sport contrôle en grande partie l'image des pilotes", les contrats de sponsoring conclus par la F1 et les écuries empêchant leurs héros de signer dans de nombreux cas des accords personnels.

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