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Théo Pourchaire, un champion de Formule 2 coincé aux portes de la F1

Titré mais sans baquet de Formule 1 l'an prochain: le Français Théo Pourchaire devra encore attendre pour espérer rejoindre la catégorie reine du sport auto et ce en dépit de son titre de champion de F2 remporté dimanche à Abou Dhabi.

Avant même de décrocher son premier sacre dans l'antichambre de la F1, le sort du protégé de la Sauber Academy, l'académie des jeunes pilotes d'Alfa Romeo en Formule 1, était déjà scellé: "Andreas Seidl, le patron de l'équipe, m'a donné rendez-vous pour m'expliquer qu'ils avaient besoin de reconduire Zhou (Guanyu, l'un des deux pilotes de l'écurie dont le contrat a été prolongé jusqu'à fin 2024, ndlr) pour certaines raisons", se souvient pour l'AFP le Grassois.

Loin de se démonter, le jeune homme de 20 ans, assure avoir "tout de suite compris".

L'étape logique après un sacre en F2 est pourtant d'arriver dans la catégorie reine, mais même avec l'appui d'une écurie, les baquets libres sont rares: l'an prochain, si l'Américain Logan Sargeant rempile avec Williams (la décision n'a pas encore été annoncée), la grille sera exactement la même qu'en 2023.

Alfa Romeo -qui changera de nom puisque Sauber a annoncé la fin de son partenariat avec son sponsor titre à la fin de l'année- a préféré miser sur la continuité en conservant la paire Zhou Guanyu-Valtteri Bottas.

Pourtant, le CV du pilote parle pour lui: vice-champion de Formule 3 en 2020, Pourchaire a été promu l'année suivante en F2, terminant 5e du championnat à l'issue de sa première saison, puis 2e derrière le Brésilien Felipe Drugovich l'année suivante.

Considéré comme un talent jeune et très prometteur, il est devenu le plus jeune vainqueur d'une course en catégorie F3, puis en catégorie F2 à 17 ans et 9 mois, des records de précocité qu'il détient toujours.

- Vers la Super Formula ? -

Comme Drugovich titré en 2022, Pourchaire devra donc lui aussi se contenter l'an prochain d'une place de réserviste en F1 - chez Sauber. Le Français était déjà pilote de réserve dans l'équipe cette année, en parallèle de la F2.

Selon le règlement en vigueur, le pilote sacré en F2 n'est pas autorisé à participer au championnat les deux saisons suivant son titre. Un système qui ne déplaît pas tant que cela à Pourchaire: "il faut que ça tourne, il ne faut pas qu'il y ait un champion qui reste et qui gagne toutes les saisons".

"De toute façon, quoi qu'il arrive, je n'ai rien de plus à apprendre en Formule 2, je n'allais pas refaire de la Formule 2", en 2024, a-t-il aussi balayé. En raison des coûts, le Français avait déjà envisagé d'arrêter en fin de saison dernière.

Outre son rôle de réserviste chez Sauber - qui consistera comme cette année à faire du simulateur et à remplacer le cas échéant l'un des deux pilotes titulaires - le Français envisage d'intégrer l'an prochain le championnat de Super Formula, le principal championnat japonais de monoplaces.

"Ce serait l'objectif, mais pour le moment, c'est un peu à l'arrêt, c'est en discussion mais je n'ai aucune certitude. J'avais d'autres opportunités aussi, en IndyCar notamment, mais la Super Formula ça serait intéressant". Avant une arrivée en F1 en 2025 ?

"Il y a à peu près une quinzaine de pilotes qui sont pour l'instant hors contrat en F1 en 2025, donc je serai bien là pour toquer aux portes de toutes les équipes", assure-t-il. "Et avec un titre de Formule 2 à mon palmarès, ça va beaucoup m'aider".

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