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Transfert: Ibrahimovic de retour en sélection ? La Suède reste froide

Pendant que les Etats-Unis et le Los Angeles Galaxy (MLS) s'apprêtent à accueillir en grande pompe Zlatan Ibrahimovic, la Suède reste assez froide à l'idée d'un éventuel retour en sélection de la star.

Retraité international depuis l'Euro-2016, où la Suède n'avait pas passé la phase de groupes, l'attaquant vedette âgé de 36 ans a lui même lancé l'idée au début du mois de mars.

"L'équipe nationale me manque", avait confié la star, relançant les spéculations sur un éventuel retour à quelques mois du Mondial en Russie. "Si je veux (revenir), je le fais. Je veux sentir que je suis capable d'offrir une bonne prestation", avait-il ajouté avec son assurance habituelle.

Un appel du pied auquel le sélectionneur suédois est resté insensible jusqu'à présent. "Ca ne change rien pour moi", a déclaré Janne Andersson samedi dernier lors de l'annonce de sa liste pour le match amical contre le Chili, où ne figurait pas l'attaquant aux 116 sélections et 62 buts.

"Zlatan peut m'appeler", a ajouté Andersson, laissant entendre que lui n'en prendrait pas l'initiative.

A la tête de la sélection depuis août 2016, le technicien suédois affiche un bon bilan sans la star: 11 victoires, 4 nuls et 4 défaites en 19 matches.

La question du retour en équipe nationale du meilleur buteur sous le maillot suédois a un temps divisé la nation scandinave, entre les inconditionnels souhaitant le revoir en sélection pour le Mondial russe et ceux arguant qu'il n'a plus sa place dans une équipe qui s'est qualifiée sans lui.

- Ego surdimensionné -

Un billet acquis au sein d'un groupe pourtant relevé avec la France et les Pays-Bas, puis au terme d'un barrage crispant contre l'Italie, nation historique du foot que la Suède est parvenue à faire chuter pour s'offrir sa première qualification à un Mondial depuis 12 ans.

Pour le commentateur suédois Daniel Nannskog, qui officie sur la chaîne publique SVT, un come-back de l'ancienne star de l'Ajax, de l'Inter, du PSG et de Manchester United ne serait pas forcément une bonne chose.

Selon lui, l'absence désormais dans l'effectif de joueurs du calibre d'Ibra est compensée par un plus grand sens du collectif et du sacrifice, dans une équipe longtemps portée par sa star mais aussi parfois écrasée par son égo surdimensionné.

"Le problème c'est que maintenant nous avons une sélection où les joueurs se battent les uns pour les autres et qui a fait une campagne de qualification fantastique", fait valoir le journaliste.

Andersson a notamment pu compter sur les 8 buts en 9 matches de qualifications d'un autre ancien, Marcus Berg (31 ans).

- Nouveaux talents -

"Quand Ibrahimovic a pris sa retraite internationale, je n'ai pas ressenti de pression particulière. Mais je fais effectivement partie des joueurs les plus expérimentés. J'ai donc dû me mettre en avant quand Zlatan et d'autres joueurs nous ont quittés après l'Euro 2016.", avait déclaré Berg sur le site de la Fifa en octobre.

Le sélectionneur suédois a pu aussi s'appuyer sur de nouveaux talents, sacrés pour certains à l'Euro Espoirs en 2015.

La deuxième et dernière saison décevante avec Manchester United (sept matches et un seul but), après une déchirure des ligaments du genou droit en avril 2017, a un peu plus contribué à refroidir un peu plus les espoirs d'un retour en jaune et bleu de Zlatan Ibrahimovic.

"Après avoir joué en Europe, avec les meilleurs clubs du monde, les meilleurs joueurs du monde, je voulais jouer aux Etats-Unis", a déclaré vendredi la star à l'agence de presse suédoise TT.

L'Amérique verra Ibra, la Russie, elle, sans doute pas...

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