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30 milliards d'euros dépensés chaque année dans les drogues en Europe: la Belgique pointée du doigt

Les stupéfiants sont de plus en plus facile à se procurer. C'est ce que révèle un rapport de l'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies qui pointe aussi du doigt la Belgique. Notre pays est, en effet, en première ligne l'entrée et la distribution de cocaïne en Europe

Les stupéfiants sont de plus en plus faciles à se procurer en Europe, ressort-il mardi d'un rapport sur les marchés de la drogue en Europe publié conjointement par l'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT) et Europol. Les Européens dépensent ainsi chaque année au moins 30 milliards d'euros pour l'achat de drogues illicites.

L'Europe est confrontée à une évolution rapide du marché de la drogue

L'enquête, menée pendant trois ans, estime le commerce de drogues illicites en Europe à 30 milliards d'euros en 2017, la valeur des saisies n'étant pas reprise dans ce calcul. Au total, 39% (soit environ 11,6 milliards d'euros) proviennent du trafic de cannabis, 31% sont relatifs à la commercialisation de cocaïne et 25% émanent de l'achat et la vente d'héroïne. Les amphétamines et la MDMA comptent pour 5% du marché. "L'Europe est confrontée à une évolution rapide du marché de la drogue. La production de plus en plus intensive permet une plus grande disponibilité des produits et à des prix plus bas", explique le directeur de l'OEDT Alexis Goosdeel. "Les organisations criminelles tirent des bénéfices considérables du trafic de stupéfiants mais ce qui inquiète encore plus, c'est la détermination et l'impitoyabilité grandissantes de ces criminels pour faire grossir leur part de marché."

La Belgique dans un triste trio 

Outre leurs conséquences économiques et sanitaires, la production et le trafic de stupéfiants forment une importante source, directe ou indirecte, de financement d'activités terroristes. Cependant, les conclusions ne démontrent pas de liens systématiques entre drogue et terrorisme. Le rapport pointe par ailleurs les dégâts environnementaux causés par cette production, notamment en Belgique où des produits chimiques entrent dans la fabrication de drogues synthétiques et dont les déchets résiduels sont déversés dans les forêts, enterrés ou simplement abandonnés sur le lieu de production.


 

Dans le monde, la culture intensive de coca, de cannabis et d'opium menace l'équilibre des écosystèmes et participe à la déforestation. L'OEDT indique que la Belgique, aux côtés de l'Espagne et des Pays-Bas, est en première ligne pour l'entrée et la distribution de cocaïne en Europe. En 2017, les autorités belges et espagnoles ont saisi à elles seules 60% des 140 tonnes de poudre blanche confisquées sur l'ensemble du continent.

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