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Un parti indépendantiste flamand qui veut se faire élire en Wallonie, à première vue, c'est contradictoire. Sauf qu'il y a un intérêt purement financier derrière tout ça.
En Belgique, les partis reçoivent une dotation, de l'argent de l'Etat, en fonction du nombre de voix qu'ils récoltent, s'ils ont au moins un élu à la chambre.
Jusqu'ici, si l'élu est wallon par exemple, les voix récoltées en Wallonie servaient à calculer la dotation. Mais depuis les dernières élections, Défi et le PTB ont réclamé - et obtenu - que les voix récoltées par leur parti dans l'autre communauté soient également comptabilisées.
Pas de campagne prévue...
Conclusion: chaque voix que le Vlaams Belang viendra grappiller en Wallonie pourrait donc lui rapporter gros, après les élections.
L'ancien Vlaams Blok ne compte pas faire campagne pour autant. En Wallonie, bon nombre de ses candidats sont d'ailleurs flamands.
On retrouve malgré tout des têtes connues de l'extrême droite francophone. La tête de liste en Hainaut par exemple, Patrick Sessler, est un ancien député du Front National belge.
Lors des dernières élections fédérales, le Vlaams Belang avait déjà investi la Wallonie. Mais en Hainaut uniquement. Sous l'appellation Faire place Nette, soit FN, avec un p minuscule au milieu. Elle avait reçu le soutien de Marine Le Pen et avait récolté 2%, plus de 15.000 voix.