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La signature du compromis final apposée par le premier ministre italien à 4h30 du matin sauve Angela Merkel. Il ne déposera finalement pas de véto sur le texte final sur la migration. Emmanuel Macron et Donald Tusk l'ont ensuite félicité. C'est l'aboutissement de 9 heures de négociations.
A la sortie de cette réunion de plusieurs heures, documents en main, Giuseppe Conte affiche sa victoire. Il déclare: "De ce conseil européen, sort une Europe plus responsable et plus solidaire. L'Italie n'est plus seule."
"Mais il ne faut pas s'y tromper, cet accord est celui d'un conseil européen qui ne fonctionne plus où la solidarité
n'est désormais plus obligatoire", analyse notre journaliste, expert en politique européenne.
Deux idées sur la table
Les 28 membres acceptent de mettre en place des centres dits contrôlés dans toute l'union pour trier les migrants arrivés de Méditerranée: Où, quand, dans quel pays? Rien n'est dit.
Le texte prévoit aussi des plateformes de débarquement hors du territoire européen, pour choisir les candidats à l'asile. Où? Même réponse. Même question et déjà deux réponses: pour l'Albanie et le Maroc, c'est non.
"Nous avons hier montré qu'un accord était possible, que les solutions de coopération étaient préférables et que l'Union européenne pouvait avancer sur des sujets essentiels, en particulier, celui des migrations", s'est félicité Emmanuel Macron devant la presse.
Mais le président français oublie de préciser que cette coopération se fera sur base volontaire. Le plan de répartition de 2015 est déjà un échec. Le nouveau risque de buter sur les égoïsmes nationaux.