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(Belga) Au-delà de l'émotion que procure la visite d'un camp de réfugiés comme celui de Mavrovouni, il y a aussi des améliorations constatables de la part des autorités grecques que l'on doit pouvoir saluer, a commenté la ministre des Affaires étrangères Sophie Wilmès, après avoir rencontré à Athènes les dirigeants du pays.
Dans la capitale grecque, la cheffe de la diplomatie belge a rencontré successivement le ministre de la Migration et l'Asile Notis Mitarachi, la présidente de la République Katerina Sakellaropoulou et le Premier ministre Kyriakos Mitsokakis. Les autorités lui ont assuré que les installations de Mavrovouni, temporaires, étaient en phase d'amélioration, même si un appel d'offre pour le nouveau camp a pris du retard. La question de la durée de traitement des dossiers a aussi été abordée, ainsi que l'impact sur les enfants présents. Quant à la crainte que les réfugiés du camp passent le prochain hiver dans des conditions difficiles comme ce fut le cas cet hiver, les autorités grecques espèrent ne plus en être là à l'automne. Le lien avec les retours vers la Turquie, et la reprise du dialogue entre Athènes et Ankara, pourrait aider à cet égard. Les pushbacks n'ont pas été éludés, mais les autorités grecques, comme elles le font depuis plusieurs mois, ont persisté à nier qu'il y en ait, au sens légal du terme, et rappelé que l'enquête sur Frontex avait conclu à l'absence de violation. Autre sujet sensible: le recours par la Grèce à des canons sonores pour dissuader les migrants à la frontière continentale nord-est avec la Turquie. Les autorités ont répété qu'il s'agissait d'essais pour réagir en cas de crise aigue, en plus d'autres technologies. La Commission européenne a aussi demandé des explications à la Grèce à ce sujet. "L'objectif de notre mission est de mieux comprendre, voir comment la Grèce aussi envisage les choses, pour ce défi majeur à relever. Il est important de se parler sur le projet de pacte asile-migration, voir aussi comment aborder les causes profondes des départs, à travers une approche de coopération au développement" avec les pays de provenance, a fait observer Mme Wilmès. Celle qui fut la première Première ministre de Belgique a été reçue par la première présidente de l'histoire de la Grèce pour une visite de courtoisie. Avec Katerina Sakellaropoulou, "nous avons parlé du plafond de verre, d'égalité des chances, comparé nos expériences personnelles dans une fonction incarnée par une femme. Je lui ai dit ma fierté que le Conseil des ministres en Belgique soit paritaire, même s'il y a encore un effort à fournir pour le 'kern'", a expliqué Sophie Wilmès. Enfin, la ministre, qui est aussi en charge du Commerce extérieur, a glissé au Premier ministre toute l'expérience de la Belgique en matière d'éoliennes offshore, pour un pays qui n'en possède pas malgré ses 15.000 km de côtes. (Belga)