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Le pouvoir d'achat immobilier des Belges poursuit sa baisse: "L'évolution n'est pas sans lien avec la montée des taux d'intérêt", selon Immoweb

Le pouvoir d'achat immobilier d'un ménage belge s'élevait à 105 mètres carrés en moyenne au dernier trimestre 2023, soit une baisse de 6% en un an, selon l'indice des prix Immoweb publié lundi. La hausse des prix est également en ralentissement à l'échelle nationale et avoisine les 3%.

Il s'agit de la hausse des prix la plus faible en cinq ans. En effet, depuis 2017, la tendance ascendante des prix avait constamment gagné en intensité, passant de +2,3% à un pic de +6,1% en 2020, en moyenne annuelle sur l'ensemble de la Belgique, année marquée par la pandémie du Covid-19 et le boom de transactions dans les secteurs plus ruraux en quête de maisons.  

L'année 2022 avait toutefois déjà montré des signes de ralentissement, avec une hausse moyenne des prix de 4 %.    

La Flandre est la région la plus préservée par ce phénomène de ralentissement, avec une croissance des prix à 3,8% en 2023. En Wallonie, celle-ci s'élevait à 2,3%. Bruxelles est la région la plus touchée par ce ralentissement, avec une hausse de 0,7% en 2023, contre 3,1% en 2022.    

"Cette évolution n'est pas sans lien avec la montée des taux d'intérêt, qui a exercé une pression palpable sur le pouvoir d'achat immobilier des Belges", souligne Immoweb.    

Depuis janvier 2022, ce pouvoir d'achat a diminué de 17%, passant de 127 mètres carrés en moyenne à 105 mètres carrés.    

Immoweb estime toutefois que la récente baisse des taux d'intérêt autour de 3,6% pourrait dessiner une perspective encourageante pour 2024. "En tenant compte d'une stagnation des prix et d'une hypothétique baisse des taux à 3 %, les ménages belges pourraient retrouver le pouvoir d'achat moyen précédant 2022", souligne Piet Derriks, Managing Director d'Immoweb. "Cependant, pour atteindre le niveau de début 2022, point le plus haut de dernières années, une baisse des taux d'intérêt à 2% serait nécessaire, éventualité qui semble peu probable en 2024."

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  • Le problème ce ne sont pas les taux d'intérêts. C'est l'inflation immobilière due aux achats "investissement", de gens qui spéculent sur les prix (et sur les loyers). Si vous on voulait faciliter l'accès aux logements, on devrait construire plus, taxer les loyers comme tous les autres revenus, supprimer le Revenu Cadastral, taxer les résidences tertiaires et plus, taxer les logements non utilisés.

    Thierry Frayer
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