La direction du groupe a envoyé à ses collaborateurs une note interne pour faire le point sur le plan annoncé. Selon cette note, chaque magasin concerné par le projet de franchise aurait déjà au moins, un repreneur voire deux ou plus.
La situation chez Delhaize se précise. Ce mercredi, la direction a annoncé avoir trouvé un repreneur pour chacun des 128 magasin intégrés, et pour 75% d'entre eux, au moins deux repreneurs intéressés. La transition pour la reprise devrait durer entre 6 et 12 semaines. Trois profils de collaborateurs existent: 41% de collaborateurs internes, 44% affiliés actuels, 15% de nouveaux affiliés.
"Tout était bien préparé"
À Namur, un travailleur a découvert cette annonce devant notre caméra. Immédiatement, c'est la déception. "Ça veut dire qu'ils veulent aller très vite pour mettre les choses en place", se désole-t-il. Avant de poursuivre: "On entend la direction qui fait, quelque part, des reproches ouvertement en local aux magasins intégrés, comme quoi ils n'ont pas été capables de faire le travail correctement et là ça serait des gens qui seraient candidats pour être repreneurs et subitement ils sont très bons pour être gérants de magasins", analyse-t-il.

Pour Myriam Djegham, secrétaire nationale du syndicat CNE – Commerce, "ça confirme que le plan annoncé était super bien rodé et que tout était bien préparé et que les travailleurs étaient déjà vendus avant que ça soit annoncé en conseil d'entreprise".
"De la com'"
L'annonce de la direction de Delhaize, qui affirme que les 128 magasins intégrés ont au minimum un potentiel candidat repreneur, est "plus de la com' qu'autre chose. C'est un effet de manche", a déclaré mercredi Myriam Delmée, vice-présidente du Setca. "C'est une manière de nous dire 'continuez à vous époumoner, ça ne sert à rien parce qu'on ne changera pas d'avis'. Mais on va continuer."
Concernant la suppression annoncée de 280 emplois à Zellik, "Ils devraient respecter la loi Renault, car il s'agit d'un licenciement collectif", a rappelé Myriam Delmée. "Mais Delhaize a déjà annoncé qu'ils ne dépasseraient pas le seuil de licenciement sur 60 jours pour tomber sous le coup de la loi. C'est de l'ingénierie, ils font tout pour éviter la procédure Renault."
Les syndicats ont annoncé qu'une réunion était prévue dans l'après-midi pour faire le point sur les actions à mener.
Les syndicats sont d'une mauvaise foi crapuleuse. Cette grève est politique. C'est fou le nombre de grèves qui éclatent quand les élections pointent à l'horizon. A chaque fois, c'est le même scénario qui permet à l'opposition de triompher, jusqu'à ce que le balancier revienne. Cet effet de balancier est la preuve que le pays n'a jamais été correctement gouverné.
roger rabbit