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La CGSP dénonce un droit de grève réduit à une "quasi inexistance"

Le torchon brûle entre les syndicats des prisons et le ministre de la Justice, Paul Van Tigchelt. Un mouvement de grève à durée indéterminée débutera le 1er avril à 22h00. Les représentants du personnel dénoncent l'absence de mesure pour réduire la surpopulation carcérale et une révision du service minimum rendant le droit de grève "quasi inexistant", s'insurge vendredi la CGSP.

"C'est à la surpopulation qu'il faut s'attaquer, pas au droit de grève", assène le syndicat socialiste. "Sécurisez la situation du personnel et humanisez le bien-être des détenus. Résolvez ces problèmes et le ciel s'éclaircira", adresse-t-il au ministre de la Justice.

Jeudi, une entrevue entre M. Van Tigchelt et les représentants des travailleurs a tourné court. Les syndicats ont quitté la table de négociation et activé leur préavis pour le 1er avril lorsque le ministre a évoqué une réforme du service minimum. Des actions spontanées ont eu lieu dans la foulée à Bruxelles et en Flandre.

Le mouvement qui débutera lundi soir sera soutenu par le personnel de la fonction publique fédérale, "en s'engageant dans une action dans tous les services opérationnels, mais aussi dans tous les services administratifs", annonce la CGSP.

"Nous déciderons d'abord comment et quand nous agirons, mais nous ne nous reposerons pas sur nos lauriers tant que cette mesure insensée ne sera pas retirée", promet le syndicat socialiste.

"Lors de la réunion, nous avons fait le constat que les mesures ne pourront pas réduire la surpopulation", insiste de son côté la CSC. Elle déplore notamment "la volonté de ne pas suspendre l'exécution des courtes peines".

Le syndicat chrétien confirme qu'aucune date de fin n'est fixée pour le mouvement du 1er avril. Une position sera prise deux jours plus tard, annonce-t-il.

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