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L'ancien compagnon d'Annie De Poortere, disparue le 12 novembre 1994 à Laethem-Saint-Martin, a été placé sous mandat d'arrêt, a indiqué mardi le parquet de Flandre orientale. L'homme de 78 ans est soupçonné d'avoir assassiné cette femme âgée de 48 ans au moment de sa disparition.
Le septuagénaire a été placé sous surveillance électronique.
Samedi, des restes humains ont été découverts au hasard de travaux de construction effectués à proximité du lieu où résidait la disparue. Le parquet estime qu'ils pourraient appartenir à Annie De Poortere, en raison de "fortes indications en ce sens". Des analyses scientifiques doivent cependant encore être menées pour confirmer l'identification.
Un juge d'instruction a été saisi après la découverte des ossements samedi. Les ayant-droits et la famille d'Annie De Poortere ont par ailleurs été informés.
"Entre-temps, l'enquête a débouché sur l'interpellation de l'ancien compagnon" de la disparue. "Après son audition par la police, l'homme a été présenté au juge d'instruction. Ce dernier a décidé de l'inculper pour assassinat et l'a placé sous surveillance électronique", a exposé le ministère public.
En 1999, l'inculpé était apparu dans le programme télévisé flamand "Oproep 2020". Il y avait déclaré que son ex-compagne était alors dépressive et qu'il avait tenté de la faire interner en psychiatrie. Quant au jour de la disparition, il avait indiqué être sorti faire des courses puis être allé au foot. Ce n'est qu'à son retour - alors que la nuit était déjà tombée - qu'il aurait remarqué que les affaires qu'Annie De Poortere avaient laissées sur un fauteuil avaient disparues. "Je ne l'ai plus jamais revue", affirmait-il à l'époque dans l'émission.
Après la diffusion du programme, des informations étaient parvenues aux enquêteurs, selon lesquelles la quadragénaire avait refait sa vie à Calpe en Espagne. Elles n'avaient cependant jamais pu être confirmées.
Toujours en 1999, un tribunal gantois avait statué qu'Annie De Poortere se trouvait en "état d'absence déclarée", après une procédure lancée à la demande de son compagnon. Cette déclaration entraîne les mêmes conséquences au registre d'état civil qu'un décès et permet par exemple d'attribuer un héritage et de dissoudre un mariage.
L'inculpé comparaîtra dans les cinq jours devant la chambre du conseil de Gand, qui décidera de prolonger ou non son arrestation.
"Les suites de l'enquête devront déterminer quelle a réellement été sa contribution au décès de son ancienne compagne", a ajouté le parquet. Ce dernier ne partagera pas plus d'éléments à ce sujet afin de préserver "la recherche de la vérité".





Le temps de prescription dans une affaire criminelle ne devrait pas exister !