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Dans l'émission "C'est pas tous les jours dimanche" de ce dimanche 12 mars, il était notamment question de la consommation de vidéos pornographiques chez les jeunes. Comment mieux les protéger face à ce type de contenu et quels sont les risques d'une exposition trop tôt à ces vidéos ?
Ce n'est un secret pour personne, le contenu à caractère pornographique est très facile d'accès aujourd'hui. Tandis que bon nombre de sites existent et que ceux-ci n'exigent aucune vérification, quels sont les risques d'une exposition trop jeune à ce type de contenu ?
Alexandre, étudiant de 23 ans, témoigne dans l'émission 'C'est pas tous les jours dimanche': "Je trouve que faire cela apporte toujours du positif et du négatif. Malheureusement, faire cela aussi tôt, ça apporte principalement du négatif". Le concernant, sa consommation de vidéos pornographiques, a commencé à l'âge de 12 ans. Il explique : "On va sur ces sites parce qu'on n'a pas eu l'information ailleurs, de la part des parents ou par des séances à l'école".
Pour Marie Tapernoux, sexologue et thérapeute de couple, le visionnage de vidéos pornographiques trop tôt comporte son lot de risques. "C'est un problème à différents niveaux. Premièrement, au niveau de la construction de fausses croyances où on va normaliser des choses en se disant 'D'accord, c'est la réalité'. Deuxièmement, en termes d'angoisse de performances, de complexes, voire de dégoût de la sexualité". Elle poursuit : "Ce qu'il se passe dans les films pornographiques n'est pas la sexualité. (…) Il y a énormément de comparaisons et de constructions, de fausses croyances qui vont avoir un impact sur les personnes" explique-t-elle.
Mieux protéger les enfants
Mathieu Michel, Secrétaire d'État à la Digitalisation, explique : "Ce dont on parle aujourd'hui, c'est protéger les enfants, mais c'est aussi aider les parents à protéger les enfants. Et donc il faut voir comment on peut créer des outils qui fonctionnent pour permettre d'avoir des filtres qui permettent que nos enfants ne soient pas exposés à des contenus qui ne sont pas forcément adaptés pour eux".
Il a récemment annoncé que ce dossier serait l'une de ses priorités lors de la prochaine présidence européenne de notre pays, qui débutera au premier semestre de l'année prochaine.