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227.000 demandeurs d'emploi en Wallonie: Willy Borsus propose de "sanctionner" après deux ans

Willy Borsus était l'invité du Bel RTL matin ce lundi. Au micro de Martin Buxant, le ministre wallon en charge de l'économie a proposé de supprimer les allocations de chômage dans le temps et de rappeler à l'ordre les personnes qui laissent passer trop d'opportunités d'emploi.

À quelques mois des élections, notre journaliste a interpellé Willy Borsus sur le taux de chômage en Wallonie: "Il y a 227.000 demandeurs d'emploi en Wallonie, qu'allons-nous faire différemment?" À cette question, le libéral répond d'abord qu'il "faut s'inscrire dans une dynamique plus rapide au niveau de l'accompagnement".

Rien de nouveau jusque-là, souligne Martin Buxant. Le ministre, actuellement en charge de l'économie continue alors: "Il faut orienter les gens vers des métiers en pénurie. À quoi bon orienter les gens vers des métiers, des filières qui ne débouchent pas vers l'emploi, alors même que nous avons 158 métiers qui sont soit sous tension ou en pénurie au niveau de la Région wallonne?"

Une question se pose alors: orienter ou forcer? À l'invité de répondre: "Dès le moment où l'on se voit proposer à deux reprises, par exemple, un emploi convenable ou une formation qui est convenable, parce qu'en adéquation avec ses capacités, il est évident que si on ne saisit pas ces possibilités, on doit être rappelé à l'ordre et si nécessaire, être sanctionné."

En d'autres termes, supprimer les allocations de chômage. Le ministre propose aussi de couper ces allocations après deux ans: "Nous sommes le seul pays où les allocations de chômage sont illimitées dans le temps. Il est donc évident qu'on doit soutenir les gens victimes d'une perte d'emploi, mais à partir du moment où les mois s'écoulent, que les personnes ont été accompagnées, on doit pouvoir les aider à travers un autre mécanisme", avance-t-il.

Il est toutefois important de souligner que ce ne sont que des propositions faites dans le cadre d'élections à venir. Elles devront de toute façon être défendues dans une coalition et pour l'instant, aucun autre parti wallon ne semble les soutenir.

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