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Avenir du secteur agricole: des "engagements" ont été pris à la réunion d'aujourd'hui, qu'est-ce qui change concrètement?

Les tracteurs étaient à nouveau présents ce vendredi dans la capitale pour une action symbolique. Ils disent vouloir maintenir la pression sur le monde politique qui se réunissait aujourd'hui. Et cette pression semble avoir porté ses fruits: les ministres fédéraux et régionaux ont pris des décisions très concrètes qui concernent l'avenir du secteur.

Dès la semaine prochaine, plus de contrôle de l'étiquetage des produits dans les supermarchés. Objectif: vérifier si l'origine du produit est notamment clairement indiquée et si elle n'est pas trompeuse. "On a pris l'engagement, avec l'inspection économique, de demander l'avis et les suggestions des différents acteurs de la chaîne, notamment les agriculteurs, pour mieux cibler les contrôles et faire en sorte qu'on puisse mettre le doigt sur des comportements qui sont inacceptables", explique Pierre-Yves Dermagne, ministre de l'Économie.

Deuxième mesure: déterminer le prix juste avec des indicateurs. Par exemple, quel est le coût de production d'un poulet et à doit-il être vendu au supermarché? C'est une "belle avancée" pour Florian Poncelet, président de la fédération des jeunes agriculteurs: "Si le coût de production est de 6,50€ et que le SPF le calcule à 6,50€, nous serons payés à ce prix-là au minimum et ça sera obligatoire."

"Quand on constate que des prix sont en train de diminuer très fortement, dans une filière spécifique, il y a un signal d'alerte qui est donné par le SPF économie et la concertation chaîne s'enclenche", précise David Clarinval, ministre de l'Agriculture.

L'interdiction de vente à perte sera aussi renforcée. Pour l'instant, elle ne s'applique qu'à la distribution et à la transformation, mais pas aux producteurs.

Il reste encore des propositions qui bloquent, comme la limitation des promotions excessives. Les agriculteurs y sont favorables, l'association pour les consommateurs et les secteurs du commerce sont réticents.

Au total, la réunion aura duré trois heures. Les agriculteurs n'excluent pas de prochaines actions pour mettre la pression sur le gouvernement.

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