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Charles Michel est accusé de dépenser quatre fois plus que ses précédesseurs présidents du conseil européen dans ses trajets en avion. L'an dernier, il aurait effectué plus de 22 voyages en jet privé. Des informations qui passent plutôt mal quand l'ambition de l'Europe est d'être à la pointe sur le défi climatique. Notre journaliste Chantal Monnet était en duplex depuis le parlement européen ce mardi midi.
Le Parlement européen s'apprête ce mardi 11 avril à demander quelques comptes à Charles Michel, épinglé pour ses (très) nombreux voyages en jet privé effectués dans le cadre de ses fonctions. Il a effectué plus de 22 vols l'an dernier, soit l'équivalent de 2 millions d'euros de dépenses. C'est quatre fois plus que ses prédécesseurs.
Si certaines membres du monde politiques condamnent cette réalité et lui reprochent d'en faire "un peu trop", d'autres personnalités politiques de partis différents estiment que sortir de chez soi est indispensable pour l'Europe existe et rayonne à travers le monde.
Les proches de Charles Michel justifient ces informations par un contexte particulier qui nécessite des voyages réguliers autour du monde afin d'aller expliquer les sanctions européennes pour contrecarrer Vladimir Poutine, mais aussi pour faire valoir l'Union Européenne aux côtés des USA et de la Chine.
"Exister sur le plan international"
"Il y a peut-être des milieux ou des pays ou des personnes qui n'aiment pas voir le conseil européen et l'UE assurer une place et exister sur le plan international", analys Jurek Kuczkiewicz, conseiller en communication de Charles Michel. "C'est son boulot... C'est son boulot tel qu'il est défini par les traités européens et c'est ce que lui demandent les chefs d'état et de gouvernements", soutient-il. "Est-ce qu'on peut dire qu'un président du conseil européen, dans un contexte de guerre, ne devrait pas voyager pour mainenir le soutien du plus grand nombre?"
Jurek Kuczkiewicz défend le président du conseil européen qui sollicite l'Afrique, mais qui communique aussi avec la Chine, soulignant l'importance d'aller "rencontrer le dirigeant chinois pout l'entendre dire qu'il ne livre pas et qu'il ne livrera pas d'armes à la Russie". "Est-ce qu'on va dire que le président du conseil européen ne devrait pas faire ça?", interroge le conseiller de Charles Michel au micro de RTL info.