Patrick Charlier, directeur d'UNIA, le centre pour l'égalité des chances, était l'invité dans le 7h50 de Bel RTL Matin, ce mardi.
La Wallonie fait la chasse aux discriminations : le gouvernement a mis en place des mesures contre les discriminations à l'embauche. L'une d'entre elles : un inspecteur va pouvoir se faire passer pour un étranger et pouvoir coincer des employeurs qui jetteraient directement à la poubelle des CV de personne étrangère. Cette mesure était déjà appliquée, mais elle a été assouplie, pourquoi ?
"Ça ne fonctionnait pas comme cela devait", note Patrick Charlier, directeur de l'Unia, centre pour l'égalité des chances. "Cette mesure est possible depuis des années, mais la loi était trop stricte pour avoir recours à ces "clients mystères". Désormais, il faut donner des moyens à l'inspection du travail pour le faire, car c'est un nouveau métier, il faut apporter des formations".
Lorsque que Kris Peeters, ancien ministre du travail, avait introduit cette possibilité, seules 10 inspections avaient eu lieu en 3 ans. Un exemple du manque de moyens accordés à cette mesure pour Patrick Charlier.
Un vrai souci avec le taux d'emploi des immigrés
"Les étrangers sont structurellement défavorisés sur le marché de l'emploi", note-t-il. "Les emplois qu'ils ont sont souvent moins bien payés, ce sont des emplois précaires, des temps partiels. La situation s'améliore, mais c'est encore très lent. Pour avancer, ce système de client mystère est un premier pas".
Comme cas concret, Patrick Charlier avance un exemple : "Une femme comptable, soit un métier en pénurie, postule. Elle reçoit l'historique des mails, mais dans un de ceux-là, elle lit "Profil intéressant, mais femme noire et âgée". Elle n'a donc pas été prise sur ces critères-là. Il y a les discriminations ethniques, mais aussi de l'âge, comme on peut le voir".
Je n'ai jamais aimé Charlier. Ce qui se passe aujourd'hui (population globale de Bruxelles) est en partie de sa faute ...