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Humans Rights Watch dénonce "l'indignation sélective" des dirigeants mondiaux

L'année 2023 fut "une année de crises meurtrières parmi les pires de l'histoire récente", dénonce jeudi Human Rights Watch (HRW) dans son 34e Rapport mondial, qui analyse les pratiques en matière de droits humains dans plus de 100 pays. Outre les atrocités et les répressions, "l'indignation sélective" des dirigeants du monde a créé un double standard préjudiciable à "tous ceux restés en marge de 'deals' inavoués".

La guerre entre Israël et le Hamas, celle en Ukraine qui se poursuit, comme les conflits en Birmanie, en Éthiopie ou la fin des contre-pouvoirs en Tunisie... Le tableau des droits humains est teinté de noir, note HRW.

"Quand des gouvernements condamnent haut et fort les crimes de guerre du gouvernement israélien à Gaza mais restent silencieux face aux crimes contre l'humanité commis par le gouvernement chinois au Xinjiang, ou que d'autres exigent que la Russie soit poursuivie pour ses crimes de guerre en Ukraine, tout en entravant l'obligation des États-Unis de rendre des comptes pour ses abus en Afghanistan, ils minent la foi en l'universalité des droits humains et sabotent la légitimité des lois censées les protéger", souligne l'organisation de défense des droits humains.

Le rapport épingle l'apathie du président américain, le démocrate Joe Biden, face à l'Arabie saoudite, l'Inde et l'Égypte, des alliés de Washington qui violent les droits humains.

Il tacle également l'Union européenne pour les accords signés avec la Libye et la Turquie en vue d'empêcher des exilés et demandeurs d'asile de rallier l'Europe.

Une diplomatie "de principes", plutôt que de "transactions", "découragerait la répression et aiderait significativement ceux dont les droits sont bafoués", a lancé en conclusion la directrice de HRW, Tirana Hassan, à l'adresse des gouvernements.

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