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Une bonne vingtaine d'associations de la société civile bruxelloise et la FGBT ont fait part, mercredi de leur inquiétude au sujet de l'examen jeudi par le gouvernement bruxellois d'un avant-projet d'ordonnance visant à encadrer la digitalisation des démarches administratives.
Elles jugent "inacceptable" le document en l'état mis sur la table de l'exécutif régional par le ministre de la Transition numérique Bernard Clerfayt (DéFI).
"Alors que 40% des Bruxellois ont des problèmes avec le numérique, ce texte vise à accélérer la dématérialisation des services publics régionaux et communaux, sans garantir le maintien de guichets physiques et de lignes téléphoniques avec des humains au bout du fil. Si cette mesure entre en vigueur, les inégalités numériques et donc les inégalités sociales vont encore croître", ont indiqué les responsables d'une bonne vingtaine d'associations, dans un communiqué.
Ceux-ci reconnaissent que le ministre de la transition numérique, Bernard Clerfayt, a modifié son texte initial. Dans le document actuellement entre les mains des membres de l'exécutif bruxellois, il est ainsi prévu que « les institutions garantissent aux usagers (…) une alternative à toute procédure administrative, toute communication ou tout formulaire en ligne ». Mais ils se demandent en quoi consiste l'alternative, une définition "encore beaucoup trop floue pour nous satisfaire".
En outre, cette alternative est d'après eux non contraignante, le document soumis au gouvernement de la Région-capitale n'étant "tout simplement pas à la hauteur des enjeux de la problématique de l'accès aux droits".
"Nous demandons de toute urgence une ordonnance qui impose des guichets physiques accessibles à tous, ainsi que des humains qui répondent au téléphone", ont encore dit les signataires du communiqué commun annonçant l'organisation prochaine d'"actions collectives contre l'ordonnance et pour des guichets physiques".