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La ligue des travailleuses domestiques sans papiers exige un accès légal au travail

"Vos toilettes propres, nos propres papiers", "Contre le dumping social", "Manque de courage politique", ce sont les messages qu'affichaient jeudi différentes pancartes aux abords du cabinet du ministre bruxellois de l'Emploi, Bernard Clerfayt. Une trentaine de personnes se sont rassemblées à l'initiative de la ligue des travailleuses domestiques sans papiers pour exiger un accès légal au travail, une protection lors d'un dépôt de plainte contre un patron abuseur ou encore un accès aux formations dans les secteurs en pénurie et fonctions essentielles, a pu constater Belga sur place.

Les militantes ont mis en scène un faux tribunal accusant l'inaction de quatre partis (PS, Ecolo, One.brussels et Groen) de la majorité au gouvernement bruxellois qui s'étaient engagés à soutenir les revendications des travailleuses. Plusieurs d'entre elles, déguisées en avocates, ont descendu un tapis rouge, déroulé pour l'occasion, équipées d'un balai et de gants de nettoyage. Elles ont ensuite symboliquement balayé et nettoyé l'entrée du bâtiment.

L'action visait également à dénoncer le projet d'ordonnance de Bernard Clerfayt sur la migration économique, qui vise à faciliter l'emploi des ressortissants de pays tiers, mais qui, selon les militantes, ne prend pas en considération les travailleuses sans papiers déjà actives sur le territoire.

"Nous voulons simplement pouvoir déclarer notre travail, aider le pays et son économie, mais pour cela nous avons besoin de papiers qui nous permettent de le faire", a expliqué Jenny Calles, une travailleuse domestique et demandeuse d'asile en Belgique depuis quatre ans.

Une réunion s'est ensuite tenue entre une délégation de cinq militants et le cabinet du ministre. Selon Philippe Vansnick, secrétaire fédéral de la CSC Bruxelles et membre de la délégation, le cabinet a affirmé prendre des initiatives pour répondre aux exigences des manifestants, mais expliqué que les discussions bloquent au niveau judiciaire ou politique. "Le combat continue", a-t-il affirmé.

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