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La patronne de la CSC fustige la future loi anti-casseurs: "Des syndicalistes sont déjà condamnés, sans avoir commis aucun délit"

Marie-Hélène Ska, la secrétaire générale de la CSC, est l’invitée de Bel RTL matin. Au micro de Martin Buxant, elle revient sur la grande manifestation prévue ce jeudi pour protester contre le projet de loi anti-casseurs. 

Avec ce texte, le gouvernement veut s’en prendre "aux casseurs, en leur interdisant de manifester pendant trois ans". Et il dit vouloir cibler uniquement les dérives violentes.

Marie-Hélène Ska rétorque : "On nous a dit ça à plusieurs reprises, en votant des textes dans lesquels ils étaient indiqués explicitement que cela ne visait pas les organisations syndicales, les mouvements revendicatifs. Et finalement, on voit que des syndicalistes sont condamnés alors même qu’ils n’ont commis aucune dégradation et aucun délit. On a vu dans le conflit Delhaize encore très récemment que des piquets n’avaient même pas le temps d’être formés, même s’ils étaient filtrants, qu’ils étaient déjà arrêtés, qu’on venait vérifier l’identité d’un certain nombre de délégués ou permanents syndicaux, donc il nous semble que le climat n’est pas bon".

Y a-t-il un fond antisyndical dans ce texte ?

"Ce n’est pas seulement antisyndical, je pense qu’il y a une vraie difficulté aujourd’hui… Quand le fond de l’air n’est pas bon pour les partis politiques, il y a une volonté d’essayer de se montrer plus répressifs que ce n’est nécessaire", conclut la cheffe du syndicat chrétien. 

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Commentaires

2 commentaires

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  • Je pense surtout que les syndicats devraient arrêter, lors de leurs manifestations et piquets, de cibler les citoyens innocents et cibler plutôt les institutions, parce qu'emmerder les gens, au final c'est le trigger pour ce genre de loi, et les gens qui se font bloquer 50x par mois pour un oui pour un non, applaudissent des 2 mains.

    Mick Mick
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  • Il est plus que temps que les syndicats comprennent que le droit de travailler existe aussi et qu'ils ne peuvent pas obliger tout le monde à être d'accord avec eux. De plus, les syndicaleux font des amalgames entre un contrôle d'identité destiné à savoir qui sont ceux qui empêchent d'autres à accéder à leur lieu de travail avec un projet qui veut interdire de manifester à des personnes condamnées par la justice pour délits commis lors de manifestations !

    Jean Lucet
     Répondre