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Les demandeurs d'emploi bruxellois, qui se heurtent aujourd'hui encore à de nombreuses difficultés, ne se dirigent pas suffisamment vers le marché du travail en Flandre, ressort-il d'une étude du centre d'information, de documentation et de recherche sur Bruxelles, Brio, publiée vendredi.
Le ministre flamand des Affaires bruxelloises, Benjamin Dalle, a d'ailleurs indiqué que l'Office flamand de l'emploi et de la formation professionnelle (VDAB) devrait activement les orienter vers le marché du travail du nord du Pays.
Selon l'étude, les opportunités d'emploi à Bruxelles sont plus nombreuses pour les personnes moyennement et hautement qualifiées, or la réserve de main-d'œuvre se compose principalement de profils peu qualifiés. En périphérie flamande de la Région bruxelloise, plusieurs secteurs, comme celui des transports ou du commerce de détail, offrent des postes auxquels ces Bruxellois moins qualifiés peuvent prétendre, d'autant plus qu'ils sont particulièrement difficiles à pourvoir.
Mathis Saeys, l'un des auteurs de l'étude, estime qu'il existe de nombreuses possibilités pour remédier à cette situation problématique, "mais seulement si on supprime les obstacles". Il ne s'agit pas uniquement d'un problème relatif au niveau d'éducation. La barrière de la langue et la durée des trajets domicile-travail sont également responsables du nombre peu élevé de candidats. En outre, 20% des Bruxellois déclarent ne pas se sentir les bienvenus en Flandre, rapporte Brio.
L'étude est basée sur les derniers chiffres disponibles, qui datent de 2018, c'est-à-dire avant la crise du Covid-19.
