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(Belga) Pedro Castillo n'a pas résisté à une troisième procédure de destitution du Parlement et après 17 mois à peine cède le pouvoir à sa vice-présidente Dina Boluarte, investie mercredi à la tête du Pérou, pays adepte des crises politiques à répétition.
"J'assume (le pouvoir) conformément à la Constitution du Pérou, à partir de ce moment" et jusqu'en "juillet 2026", lorsque devait prendre fin le mandat de M. Castillo, a déclaré lors d'une cérémonie devant le Parlement Mme Boluarte, une avocate de 60 ans. Élue en juillet 2021 aux côtés du désormais ancien président de gauche et issue du même parti d'inspiration marxiste (Peru libre) que lui, elle est la première femme à diriger le Pérou. La situation concernant Pedro Castillo semblait, elle, confuse alors que six enquêtes sont ouvertes contre lui pour corruption ou trafic d'influence, dont sont également accusés sa famille et son entourage politique. Des images publiées par l'administration judiciaire péruvienne le montrent assis dans un fauteuil, entouré de procureurs et de policiers mais aucune communication officielle n'informe sur son statut, bien que plusieurs médias locaux affirment qu'il a été placé en détention. On ignore également où se trouvent sa femme et ses enfants, alors que des rumeurs font état d'un possible asile à l'ambassade du Mexique à Lima. Sa destitution pour "incapacité morale", retransmise en direct à la télévision, a été approuvée par 101 des 130 parlementaires, dont 80 dans l'opposition. (Belga)