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Proximus ne veut plus de ministre de tutelle

Le prochain gouvernement devrait nommer un ministre pleinement compétent pour les services numériques et l'infrastructure plutôt qu'un nouveau ministre de tutelle pour Proximus. C'est ce qu'a demandé Stefaan De Clerck, président de Proximus, lors de l'assemblée générale des actionnaires de l'entreprise de télécommunications mercredi.

Proximus, société cotée en bourse, est détenue pour moitié par l'autorité fédérale. A partir de mai, la relation changera: si tout se passe bien, le gouvernement transférera ses actions à la société fédérale d'investissement SFPIM (Société Fédérale de Participations et d'Investissement).

"Nous envisageons cela avec un esprit positif", a déclaré M. De Clerck. Il compte sur le fait que Proximus pourra faire appel aux connaissances professionnelles et à l'expérience de la société d'investissement, qui a un large éventail d'activités dans son portefeuille.

La manière dont la SFPIM se comportera en tant qu'actionnaire, dans un rôle actif ou plutôt passif, n'est pas encore claire pour Stefaan De Clerck. Mais il a noté dans son discours aux actionnaires que le transfert d'actions "permet au niveau de l'État de diviser les pouvoirs de l'actionnaire d'une part et du législateur-régulateur d'autre part".

C'est pourquoi il préconise de ne plus nommer un ministre de tutelle pour Proximus mais plutôt un ministre ayant une compétence globale pour le développement numérique. Aujourd'hui, les compétences "numériques" sont fragmentées, avec un secrétaire d'Etat à la Numérisation, Mathieu Michel (MR), en plus de la ministre des Télécoms Petra De Sutter (Verts), compétente pour Proximus.

La tutelle est devenue un concept creux, affirme Stefaan De Clerck. "Sur le plan commercial, nous sommes une société indépendante cotée en bourse. Dès lors, une tutelle n'a plus de raison d'être". Le président de Proximus affirme que l'entreprise reste disposée à répondre aux questions si le gouvernement le souhaite, mais dans le cadre d'accords avec la SFPIM.

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