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"Retour en force des héritiers": il n'y a jamais eu autant de "fils de" en politique depuis... le 19e siècle

Jamais le monde politique belge n'a connu autant de 'filles et fils de' depuis la fin du XIX e siècle, selon une étude du Crisp (centre de recherche et d'information socio-politiques) relayée lundi par Le Soir. Les auteurs de l'ULB, le chercheur Jérémie Tojerow et le politologue Jean-Benoît Pilet, constatent même "un retour en force des héritiers politiques depuis 20 ans".

Les chercheurs ont comptabilisé les parlementaires 'fils et filles de' dans les différentes assemblées du pays, et ce, depuis l'existence de la Belgique, entre 1831 et 2019. Ils constatent qu'avec l'instauration du suffrage universel en Belgique, "la proportion d'héritiers politiques a baissé pendant des décennies".

Mais, "elle est repartie à la hausse depuis 20 ans". Au point donc qu'en ce 21e siècle, "les député(e)s 'fils et filles de' ont retrouvé l'importance qu'ils avaient à la fin du 19e siècle". En 2003, la proportion de parlementaires 'fils et filles de' était de 15,3% à la Chambre.

À l'époque, précisent les auteurs "sur 150 député(e)s, la Chambre compte alors 23 fils et filles de, un nombre record seulement égalé en 1888 (quand la Chambre comptait 138 membres)". Et "lors des trois scrutins suivants (2007, 2010, 2014), cette proportion se maintient toujours au-delà de 12 % (respectivement 14 %, 13,3 % et 12 %), un niveau jamais atteint depuis… l'introduction du suffrage plural en 1894".

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