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Audrey et Quentin ont accueilli 7 enfants en urgence en 2 ans: "La chambre est prête au cas où on reçoit un appel dans la journée"

Le bébé de 3 mois qui avait été abandonné dans un lavoir à Anderlecht a été retrouvé. L'enfant se trouve toujours à l'hôpital vendredi, en attendant qu'il trouve sa place dans une famille d'accueil appropriée. Seulement, en Belgique, ces familles ne sont pas assez nombreuses.

Audrey et Quentin ont choisi d'être une famille d'accueil d'urgence. Depuis 2021, ils ont accueilli 7 enfants pour une durée de 45 jours maximum. Chez eux, une chambre est toujours prête, au cas où le couple serait appelé.

"Au niveau de l'arrivée, c'est un peu sport. En général, on a l'appel quelques jours avant. Parfois, le jour même, mais c'est un peu plus rare. Là, il y a toute une dynamique qui se met en place. Il faut pouvoir préparer le lit, vérifier que l'on a des vêtements en suffisance, réfléchir à ce que l'on va faire dans les prochains jours...", explique Audrey.

Même sur une période aussi courte, des liens se créent et les séparations peuvent être difficiles. "Généralement, on est quand même préparés par les assistantes sociales. On a la date quelques jours avant. On a le temps de se préparer et on sait ce qu'il va se passer dans les jours suivants pour lui", précise Quentin.

Trop peu de familles d'accueil

En 2022, 737 enfants ont dû être placés en famille d'accueil, dont 292 en urgence, mais les places manquent : "Aujourd'hui, on a beaucoup trop de demandes d'enfants à placer en famille d'accueil d'urgence, et trop peu de familles d'urgences ou même de familles court terme ou moyen terme. On a besoin de familles d'accueil pour aider ces enfants", regrette Jessica Cocquyt, porte-parole de Famille d'Accueil.

C’est dans une famille comme celle-là, que la petite fille de 3 mois abandonnée dans un lavoir vendredi passé devra être placée. Ces familles doivent être capables de réagir vite, il faut donc être très organisé.

Dans le grenier d'Audrey et Laura se trouvent des piles de caisses en plastiques. Elles sont remplies d'objets qui leur ont servi lors de leurs différents accueils. "Par exemple, tout ce qui est hygiène, tout ce qui est jeux de société, qu'on a classé par âge. Pareil pour les vêtements, classés par sexe et par âge", nous montre Quentin. Ce genre de stock peut passer de famille en famille, car au fur et à mesure des années, un réseau d’entraide s’est développé grâce aux réseaux sociaux. 

Dans la maison d’Audrey et Quentin , chaque enfant découvre un foyer, dans lequel il laissera une trace indélébile.

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