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Avec le mauvais temps, les agriculteurs galèrent et le prix des légumes pourrait augmenter: "Nous sommes tous à l'arrêt"

Des nuages, peu de soleil, mais surtout de nombreuses averses, le temps est très humide en ce moment. Depuis presque un mois, les précipitations ont été jusqu'à trois fois plus nombreuses qu'en temps normal en Belgique. Une très mauvaise nouvelle pour les cultures, et notamment les légumes.

Plantés dans la boue, impossible pour François, de récolter ses carottes bio. Destinées au marché du frais, ça fait quinze jours qu'elles devaient être arrachées. François est dépité : "Nous avons du mal à les tirer dehors tellement, c'est boueux".

"Nous sommes tous à l'arrêt au niveau des arrachages. Les gens, qui tentent d'arracher, le font de manière très chaotique. C'est assez compliqué" explique-t-il.

Les premières traces d'humidité commencent même à se manifester. Carottes en main, François montre "des petits points blancs". "C'est le début de maladie" affirme l'agriculteur.

Chez nous, les producteurs attendent impatiemment la fin des précipitations. "Le climat que nous avons à l'instant même convient bien, mais on annonce encore de la pluie et des gelées nocturnes pour le week-end. Cela nous inquiète fortement."

Seules les arracheuses de carottes aux plus gros calibres, destinés aux produits surgelés, sont opérationnelles.

Pourtant, même sur un sol humide, difficile d'avancer. Le champ de pommes de terre d'un agriculteur est détrempé. Ici aussi, les conditions pluvieuses retardent la récolte de deux semaines. "Nous sommes dans un petit creux, dans un fond, dans la terre. Du coup, il faut faire attention et on va même carrément lever pour ne pas prendre des pommes de terre pourries" annonce cet agriculteur.

Son travail, il doit le réaliser à vitesse réduite par endroits. Mais le moteur tourne et les coûts de production augmentent sur les 130 hectares ratissés cette année. "La consommation en carburant est beaucoup plus élevée et il faut faire attention pour ne pas glisser avec la machine dans une ornière pas retournée, et même avec la benne, de ne pas s'enterrer, de devoir en retirer une, c'est beaucoup plus compliqué."

Avec ses plus faibles rendements, les légumes pourraient aussi voir leur prix augmenter. D'autant que de nouvelles averses sont attendues jusqu'en fin de semaine prochaine.

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  • Heureusement qu'il y a des producteurs étrangers pour compenser.

    Thierry Frayer
     Répondre