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Des milliers d'enseignants manifestent à Bruxelles: "Rappeler au monde politique que l'enseignement n'est pas un problème ponctuel"

Les syndicats francophones de l'enseignement, soutenus par leurs homologues flamands, manifestent en front commun mardi à Bruxelles. Réunis devant la gare centrale à Bruxelles, les manifestants se sont élancés vers 10H15 en direction du siège du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, place Surlet de Chokier. Ils sont plusieurs milliers, 4 à 5.000 selon le SETCa.

Ce mardi, les enseignants de tout le pays, en front commun syndical, mènent une action à Bruxelles. Ils veulent remettre l'enseignement au coeur des préoccupations du politique et rappeler leurs revendications avant les prochaines élections.

Les syndicats sont venus dans la capitale avec plusieurs revendications. "Une surcharge de plus en plus grande, notamment au niveau de la justification administrative, donc les enseignants ont de moins en moins de temps pour faire réellement de la pédagogie et doivent passer de plus en plus de temps pour tout ce qui est administratif. Ça entraîne également une détérioration de conditions de travail avec une pénurie qui est constatée des deux côtés de la frontière linguistique. C'est pour ça qu'une des revendications, c'est dire qu'il faut rendre du temps aux enseignants et pour cela, il faut diminuer la taille des classes", liste Luc Toussaint, secrétaire régional à la CGSP. 

Mais est-ce vraiment utile alors que le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles est en "affaires courantes"? Les syndicats l'affirment. "On voudrait rappeler au monde politique que l'enseignement n'est pas un problème ponctuel et n'est pas un problème local. On n'interpelle pas une ministre de l'enseignement, on interpelle le monde politique de manière beaucoup plus large. Ils vont devoir faire des accords de gouvernement, et ils sont tous concernés par les problèmes de l'enseignement, c'est un problème qui concerne toute la société. C'est justement le bon moment d'insister là-dessus", justifie Luc Toussaint. 

À la veille des élections du 9 juin, les enseignants veulent rappeler leurs revendications, autant sur les conditions de travail du personnel que sur les conditions d'apprentissage de nos élèves. Ils défendent l'idée d'une réduction de la taille des classes (15 élèves maximum au début de la scolarité obligatoire). Ils veulent aussi la fin de ce qu'ils appellent les écoles "ghettos" où se concentrent les élèves en difficulté.   Ils exigent en outre le retrait du volet sanction du décret "évaluation" et une diminution de la charge de travail, car, affirment-ils, le travail administratif (plan de pilotage, dossier d'accompagnement des élèves, ...) prend trop souvent le pas sur le travail pédagogique.  

Un soutien des CPMS (Centres psycho-médico-sociaux), garant d'un encadrement à la hauteur des missions qui sont confiées aux enseignants (accueil d'élèves à besoins spécifiques), est indispensable pour les syndicats enseignants.  

Ils revendiquent évidemment un meilleur financement pour l'enseignement et une prise en considération de l'enseignement qualifiant "qui ne doit pas être uniquement piloté en fonction du marché du travail".

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  • svp revendiquer aussi le retour du calendrier scolaire d'avant. Leurs nouveaux calendriers est une pure connerie pondue par des politiciens qui n'arrivaient sûrement pas a s'organiser pendant les grandes vacances et on préférer diminuer les grandes vacances.