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Du jamais vu chez les pompiers bruxellois, certains manifestent, d'autres remettent des certificats médicaux: "Avec le personnel qu’on a en place, on n’y arrive plus"

Les pompiers de Bruxelles ne lâchent rien. Ils continuent les mouvements de grève entamés la semaine dernière. Ce qu'ils veulent, ce sont de meilleures conditions de travail, avec des renforts et un aménagement des fins de carrière. Ce matin, ils manifestent devant le cabinet de la ministre de l’Intérieur où ils ont attendu d'être réquisitionnés

A 7h30 ce matin, un officier de l’état-major des pompiers de Bruxelles arrive sur le lieu de rassemblement. Il distribue une vingtaine de documents de réquisition. Les pompiers doivent pouvoir assurer dès 8h leur garde de 24 heures et donc sont envoyés dans les différentes casernes. C’est une action symbolique depuis le 7 mars pour se faire entendre. Mais, depuis plusieurs jours de nombreux hommes du feu remettent aussi des certificats médicaux. Il y a donc moins de personnel dans les casernes et cela pose certains problèmes logistiques très concrets. Le service ne peut pas assurer beaucoup de véhicules : quatre autopompes disponibles sur les 11. Cela pose un problème de sécurité pour la population bruxelloise, d’autant que certains postes avancés sont parfois aussi fermés, faute de personnes. Ces actions, jamais vues, chez les pompiers de Bruxelles pourraient s’étendre dans tout le pays. Les pompiers estiment toujours ne pas être entendus par les autorités politiques.

"Ce sont toujours les mêmes revendications : non à la pension à 67 ans pour un métier comme le nôtre, le plus pénible, c’est reconnu. Il figure sur une liste. Il y aussi le manque de personnel. On a fermé quatre casernes de la protection civile pour des économies. 750 agents sont passés à la trappe. Des zones de secours ont repris les missions. On n’a pas eu une augmentation du personnel en conséquence. Et encore pire, les augmentations des interventions, d’année en année, depuis plus de 10 ans sont phénoménales et avec le personnel qu’on a en place, on n’y arrive plus", déplore Eric Labourdette, délégué permanent SLFP, syndicat libre de la Fonction publique. 

 

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