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Savez-vous qu'on peut guérir de rire ? Depuis 1995 une technique a été développée par un médecin qui s’appelle le yoga du rire. En Belgique, il existe une trentaine de clubs de rire. Parmi les participants à la séance de yoga du rire, il y a Alain Ronsmans, qui a découvert cette pratique il y a une dizaine d’années. Alain est un grand timide.
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"Je suis un émotif abstinent, un timide abstinent, ou alors, je me soigne. Et entre autres, le yoga du rire m'aide à soigner cette timidité", témoigne-t-il.
Au début de la séance, le rire est un peu forcé, mais c'est normal.
"En fait, notre cerveau ne fait pas la différence entre un vrai rire et un rire provoqué", explique Paul Flasse, de l'Académie du rire. Quel que soit le rire, forcé ou non, "on produit l'endorphine. Notre corps va se détendre, on va lâcher prise et le vrai rire revient à la surface", détaille-t-il.
Durant la séance, pour laquelle le prix est libre, les jeux et exercices s'enchaînent. Les participants ne craignent pas le ridicule et se prêtent au jeu.
Cela peut surprendre : on peut avoir l’impression qu'il s'agit d'une secte dirigée par un gourou. Mais il n'en est rien : "C'est des moments magiques qui permettent aux gens de se ressourcer, de faire le plein d'énergie positive. Et si très humblement, je peux participer à ça, je trouve que ça a du sens. Et c'est le sens que je donne dans le fait de m'investir dans le milieu du rire", précise Paul Flasse.
L'apothéose de la séance, c'est le fou-rire général… à se rouler par terre, ou même à pleurer de rire. Vient ensuite, après une heure trente de séance et alors que tout le monde a fait le plein d'endorphines (l'hormone du bonheur), la séance de relaxation.
À la sortie de la salle, les avis sont unanimes : "Je suis très détendue. Ça fait beaucoup de bien, on retrouve son enfant intérieur", conclut une participante.
