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Faux cercueil et mouchoirs, les enseignants de la HELHa "enterrent" la relation avec leurs élèves: "On redoute une perte de proximité"

À la Haute École Louvain en Hainaut (HELHa), plusieurs enseignants sont en grève aujourd'hui. L'institution est en transformation complète, un plan de gouvernance est en cours. Il sera soumis au vote la semaine prochaine. Une partie des enseignants dénoncent un manque d'information. 

Faux cercueil, habits noirs et musiques d'enterrement : sur le site de Montignies-sur-Sambre, le personnel gréviste, enterre le dialogue. Une scène symbolique. Les craintes sont liées à un plan de gouvernance. En d'autres termes, un nouveau modèle qui réduit les postes de direction sur le site de la Haute école.

"Nous, on redoute une perte de proximité avec les étudiants. Certainement, on n'est pas sûr que la tâche pour les directions va s'alléger en fonction de la restructuration, qui ne dit pas son nom, mais qui en est sans doute une" s'explique Nathalie Gérard, enseignante dans l'établissement.

Sur quinze sites, la Haute école forme de futurs ingénieurs, kinés ou assistants sociaux. Il y a dix-neuf directeurs, mais avec le plan, ils ne seront plus que seize. Un plan soumit au vote le 19 décembre. Ce que dénonce le personnel ? Le manque de concertation.

Pour Yvan Scoys, le délégué syndical de la Haute École, ce plan, c'est comme "demander d'acheter un chat dans un sac". Selon lui, la direction leur demande "de dire oui à ce vote-là, et puis de seulement négocier l'application de ce vote. Nous demandons au minimum un report du vote et d'abord une négociation pour voir où nous allons".

Moins de directeurs, mais ils seront assistés. La direction de la Haute école défend le plan et assure avoir consulté le personnel et les étudiants depuis plusieurs mois. "Le dialogue a été un des maîtres-mots de ce processus. Il y a eu des séances d'information larges et des recueils d'écoutes, qui ont fait que la proposition a largement évolué en trois mois et demi" rétorque Philippe Declercq, directeur-président de l'école. 

"Nous avons été très clairs et très transparents par rapport aux inquiétudes exprimées, relatives notamment aux pertes d'emploi. Il n'y aura aucune perte d'emploi liée à cette évolution, aucune mobilité forcée de la part de membres du personnel" ajoute-t-il.

Les actions se poursuivent ce lundi après-midi à Mons, puis le 19 décembre, le jour du vote.
 

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