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"Il faut investir et réformer": hospitalise-t-on trop en Belgique ? La réponse du directeur médical de la clinique Basilique-CHIREC

Cette semaine, Rendez-vous s'est intéressé au manque d'infirmiers et de généralistes en Belgique. Quel avenir et changements sont à prévoir pour notre système de santé ? Comment mieux gérer les services d'urgences ? Autant de questions qui invitent au débat. 

Présent en plateau, l'anesthésiste et Directeur Médical de la clinique Basilique - CHIREC, Gilbert Bejjani, s'est exprimé sur la situation actuelle des hôpitaux en Wallonie et à Bruxelles. Notamment sur le fait qu'on a tendance à trop hospitaliser, chose qui doit changer selon lui. 

"(...) En effet, l'hospitalisation de jour en Belgique est encore en deçà de ce qu'il y a dans le restant de l'Europe. (...) On a un système où le manque d'infirmières deviendra bientôt très critique. Donc si on ne peut pas cloner les soignants ou imprimer des billets, il va falloir à un moment réformer. Prenons l'exemple des services d'urgences : est-ce qu'il en faut autant, partout ? Ne peut-on pas faire en sorte que, en concentrant certains services, on organise les choses un peu mieux ? Deuxièmement, l'activité qui est prestée. On sait par exemple qu'une partie d'entre elles pourraient être transférées à la première ligne (les généralistes, NDLR)", explique-t-il.

Le but de cette mesure étant de permettre de ne pas payer les urgences et le généraliste pour le même problème. "Pour faire cela, il faut un financement qui est différent", ajoute Gilbert Bejjani. 

Présent en plateau également, le ministre des Affaires sociales et de la Santé publie, Frank Vandenbroucke, va dans son sens. "Je suis parfaitement d'accord avec le docteur Bejjani. Il faut investir et réformer, et je crois qu'on a trop d'hospitalisations. (...) Mais pour réaliser une transition, il faut une première ligne multidisciplinaire avec aussi des interventions spécialisées. Il faut aussi l'hospitalisation à domicile, que l'on est en train de créer, pour la chimiothérapie par exemple. (...) Il faut aussi changer le financement des hôpitaux. (...)", explique-t-il. 

Le chantier s'annonce donc important. 

 

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  • La plupart des gens qui se présentent aux urgences le font pour obtenir l'execution immediate d'examens qui n'auraient lieu parfois que des mois plus tard en passant par le circuit normal de la prise de rendez-vous. C'est sans doute ce problème de délai d'attente qu'il faudrait réformer !

    Pierre Keepen
     Répondre